Les pays africains étaient déçu du choix de l'Amérique du Nord pour le Mondial 2026.
La délégation camerounaise conduite par Me Dieudonné Happi qui a pris part aux travaux du 68e congrès de la FIFA ce Mercredi à Moscou peut nourrir des regrets car, la candidature marocaine qu'elle a soutenue n'a pas gagné les élections. Dans un entretien qu'il nous a accordé au sortir des travaux, Me Dieudonné Happi exprime son sentiment de déception et évoque quelques raisons qui ont pu être défavorables Royaume Chérifien.
Quel est votre sentiment à l’issue des votes ?
Il est très difficile de cacher la tristesse parce que nous y avons cru, on a voté pour le Maroc, mais je voudrais relever que le Maroc n’a pas démérité.
Pourquoi avez-vous autant soutenu le Maroc ?
Comme je l’ai toujours soutenu, nous n’avons pas choisi de voter pour le Maroc simplement parce que nous sommes des pays frères et amis, mais d’abord parce que c’est un pays capable de recevoir cette coupe du monde, c'est un pays qui remplit toutes les conditions pour pouvoir remporter le challenge de l’organisation. Personne ne peut contester la capacité du Maroc à recevoir cette coupe du monde.
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A votre avis qu’est ce qui n’a pas marché ?
Simplement il faut se rendre à l’évidence que la tâche n’était pas facile, le Maroc était seul contre une candidature unie et comme on le dit souvent l’union fait la force, il ne s’agissait pas d’une balle contre n’importe quel adversaire. Il Faut pas non plus occulter qu’aujourd’hui nous vivons dans un monde capitaliste, et lorsque l’on constate que l’organisation de la coupe du monde au Maroc permet à la FIFA de faire des bénéfices de 5,5 milliard de dollar tandis que celle de la candidature unie permet de gagner plus du double notamment 11 milliard de dollar, c’est un argument de taille.»
L’attribution des coupes du monde est désormais une affaire d'intérêt. N'est-ce pas ?
Il faudrait que les gens comprennent qu’il ne s’agit pas seulement d’argent, il y a aussi plusieurs autres choses, par exemple j’ai tellement cru en la candidature du Maroc au regard de l’aspect sécuritaire qu’ils ont évoqué, et qui était un argument supplémentaire qui m’a fait croire que la balance aurait pu basculer en notre faveur. Lorsqu’on vous parle d’interdiction d’importation des armes, les visas gratuits, les distances assez rapprochées, je puis vous dire que j’étais convaincu.
Que retenir de cette expérience ?
Ce qui est appréciable dans le processus, c’est la transparence que j’ai beaucoup appréciée, et surtout le comportement des deux parties candidates, la courtoisie, et d’avantage la sportivité du Maroc qui a reconnu la victoire de la candidature unie et l’a félicité.
