Placée sous l’autorité d’un Directeur Technique National, la Direction Technique Nationale de Football du Cameroun a pour mission l’élaboration, la mise en œuvre et l’adaptation permanente de la politique technique nationale de football dans le but d’optimiser la compétitivité et la performance du football camerounais, de la base jusqu’à l’élite.
De ce fait, pour devenir entraîneur de foot d’un club d’élite ou des sélections nationales au Cameroun, la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a mis en place son propre parcours pour encadrer le métier. Mais dans les faits, la DTN ne respecte rien.
C'est un secret de polichinelle et c’est désormais connu de tous, la Fecafoot va bientôt procéder aux nominations des entraîneurs dans les sélections nationales des catégories inférieures et à la Direction technique nationale. La nomination de certains membres du staff des U23 (Rigobert Song, Souleymanou Hamidou, Raymond Kalla) en équipe fanion ayant laissé un grand vide. L’incompétence de l’actuel Directeur technique national (DTN) devrait conduire également à de nouvelles promotions comme le souligne le journal du Cameroun.
En principe, le président de la Fecafoot Samuel Eto’o doit demander à Serges Noah, le DTN de lui faire des propositions. Mais comment lui faire confiance quand l’on sait que ces dernières propositions ont été entachées de faits avérés de copinage et de favoritisme. Sinon, comment comprendre qu’une dame comme Mike Ndoumou ait été promue entraîneur nationale des U20 dames du Cameroun sans diplôme requis ?
Par ailleurs, au-delà de ses faveurs, Serges Noah, qui a atterri à la DTN dans le package du contrat de Coq sportif, grâce à son cousin Yannick Noah, n’est pas à la hauteur. Partout ailleurs, la DTN c’est le graal pour les formateurs. Le laboratoire du football d’un pays logiquement. C’est à des entraîneurs chevronnés à l’expérience avérée, que sont confiées une si lourde tâche. En France ou Serges Noah a été formé, ce sont des entraîneurs comme Michel Hildago, Henri Michel, Gérard Houiller ou Aimé Jacquet qui ont occupé ce poste.
À huit jours du début du championnat d’élite dénommé, la Guinness Super League, la Fécafoot a rendu publique la liste des entraîneurs diplômés d’une licence A CAF : trois dames bien connues du paysage footballistique du Cameroun y figurent. Au vu des conditions à remplir pour les entraîneurs des clubs d’élites, elles sont les seules habilitées à le faire.
Il s’agit de Bernadette Anong, sélectionneur adjoint de l’équipe nationale senior-dames-actuelle coach des Louves Minproff. À sa suite, son ancienne coéquipière Andréa Nyamsi coach des gardiennes de la sélection fanion-dames et encadreur à l’Anafoot. Et enfin, Victime Fomum, elle aussi encadreur des jeunes de l’Anafoot.
Seules ces dames sont pour le moment diplômées d’une licence d’entraîneur A CAF et peuvent diriger les sélections nationales et/ou des clubs de football. Mais dans un pays où les choses vont souvent à l’envers, elles sont des adjointes, alors que les moins capés sont leurs supérieurs hiérarchiques.
On n’en vient à souhaiter que les prochaines nominations dans l’encadrement technique des sélectionneurs nationaux et de la Direction technique nationale soient masquées exclusivement du sceau de la compétence et de l’intégrité.