David Mayebi a entamé par Douala son dernier voyage le jeudi 9 juin 2016. La dépouille du Président national du Syndicat National des Footballeurs du Cameroun a été exposée au siège de cette organisation dont il fut un des pères fondateurs. De nombreuses personnalités du football ont suivi le cortège funèbre et fait des témoignages. L’un de ceux qui ont le plus résonné dans les oreilles de l’assistance rassemblée à Yassa est celui du patriarche Paul Morand Mbous.
L’ancien et mythique Président de la Dynamo de Douala a d’abord vanté les qualités du défunt dont il était très proche. Il a salué un homme essentiellement généreux: « (…) il était discipliné et travailleur (..). Mayebi était ambitieux. Ambitieux parce qu’il voulait le bien de tout le monde et pour son entourage. C’est pour cela qu’il était large. Son bras n’était pas en équerre», a-t-il dit. Il est ensuite tombé à bras raccourcis sur les «mauvais exemples» des milieux du foot.
«Aujourd’hui, vous connaissez les joueurs qui sont allés même en Europe, ont même été capitaine là-bas, mais vous n’avez jamais vu un beignet de ces gens-là. Et puis, lorsqu’on donnait une responsabilité à l’un d’eux, c’est l’échec qu’on voyait. Et c’est le bavardage qu’on écoutait à la radio», a-t-il dénoncé, laissant voir dans la description de ses cibles supposées une allusion à Joseph Antoine Bell, pas toujours en bons termes avec David Mayebi.
D’aucuns ont reconnu dans les propos du vieil homme l’ancien capitaine de l’Olympique de Marseille, présenté par certains comme un pingre, qui n’a pas conduit les deux clubs qu’il a dirigés au sacre, mais est très sollicité par les médias.