Le PSG n'a jamais été inquiété par l'OM, dimanche soir (3-0). Le gros hic de la soirée est la sortie sur civière de Neymar, touché à la cheville droite.
La saison du PSG a peut-être tourné avec la cheville droite de Neymar, dimanche soir, à la 78e minute du Classique face à l'OM (3-0). À la lutte pour un ballon avec Bouna Sarr, le Brésilien s'est tordu la cheville droite avant de se tordre de douleur et de quitter la pelouse en se tenant la tête. Cette blessure, à dix jours du huitième de finale retour de Ligue des champions face au Real Madrid, tombe évidemment mal pour le PSG, qui compte sur son n°10 pour inverser la tendance après la défaite 3-1 subie au match aller. Même si, dimanche soir, le PSG s'est retrouvé à dix après la sortie de son prodige brésilien, cette blessure n'a évidemment pas changé le cours d'un Classique heurté, que le club de la capitale a maîtrisé de bout en bout face à une équipe de l'OM peut-être émoussée après son déplacement à Braga, en Ligue Europa, jeudi soir.
Kylian Mbappé, présent ! Après un début de match intéressant, où ils ont pressé très haut, les Marseillais ont cédé dès la 11e minute de jeu. Très critiqué après le match aller, où il avait été aussi maladroit sur le terrain qu'en zone mixte, Kylian Mbappé a remis rapidement les pendules à l'heure en ouvrant le score sur une demi-occasion. Dani Alves essayait de le trouver dans la profondeur, mais Jordan Amavi interceptait le ballon d'un tacle. Problème, Mbappé rôdait dans le coin, enrhumait Rolando avant de tromper un Yohann Pelé impuissant (1-0, 11e).
Incapable de se montrer dangereux, l'OM allait flancher une deuxième fois avant la demi-heure de jeu. Dimitri Payet avait dit avant la rencontre que le PSG ne jouait pas en équipe, le club de la capitale allait prouver le contraire. Layvin Kurzawa et Adrien Rabiot échangeaient sur le côté gauche, avant que le deuxième ne remettre à Neymar en retrait. Le Brésilien cherchait le but mais trouvait le défenseur olympien Rolando, qui déviait le cuir dans son but (2-0, 28e). Enfin, dix minutes après la reprise, Neymar, toujours aussi insaisissable, passait en revue l'arrière-garde marseillaise avant de centrer vers Edinson Cavani. Le "Matador" contrôlait le cuir, pivotait sur lui-même et trompait Pelé d'un maître tir croisé. 3-0 à la 55e, fermez le ban et circulez, il n'y a plus rien à voir !
Onze cartons jaunes. Ou restez, si vous aimez les matches hachés. Car ce PSG-OM, qui n'a jamais décollé, faute de suspense et d'adversité, a en revanche atteint des sommets en termes de fautes. Pour les plus "anciens", ce n'était pas le PSG-OM de décembre 1992 avec ces quelque 50 fautes, mais l'arbitre de la rencontre Benoît Bastien en a quand même signalé 39 et a sorti onze cartons jaunes (six pour Paris, cinq pour l'OM) ! Et encore, il a été plutôt clément, notamment sur la faute de Lucas Ocampos sur Dani Alves à la 18e minute, mais aussi après l’échauffourée de la 74e provoquée par Marquinhos et Clinton N'Jie après des échanges de cours d'école. La blessure de Neymar fit retomber la tension, dans les tribunes comme sur le terrain, N'Jie manquant l'occasion de sauver l'honneur après un sauvetage de Thiago Silva (84e).
"Cheville déjà gonflée". Thiago Silva, non aligné face au Real lors du match aller, a été précieux pour étouffer les offensives marseillaises. Mais, à la fin de la rencontre, ses pensées étaient surtout dirigées vers son compatriote Neymar. "Il avait la cheville déjà gonflée. Je ne suis pas docteur, mais je ne crois pas qu'il sera disponible mercredi", pour affronter à nouveau Marseille, a expliqué "O Monstro" au micro de Canal+. "Il faut qu'il se repose." Plus tard, en conférence de presse, l'entraîneur parisien Unai Emery s'est lui montré "optimiste". Plus que le remake du Classique, mercredi, c'est désormais un énorme film à suspense qui va animer les prochains jours parisiens : Neymar sera-t-il remis pour affronter le Real Madrid, le mardi 6 mars prochain ?