Elle a organisé une conférence de presse le 23 mars 2018 à Douala pour clarifier la crise qui secoue le club depuis plus de six mois.
La reconciliation n’aura été que de courte durée. Après la fusion des deux factions le 8 mars dernier, la Panthère sportive du Nde a rénoue avec la division. Alors que le club de Bagangté devait accueillir As Matelots à Bafang, le 22 mars dernier pour le compte de la 4ème journée de MTN ELITE TWO, la rencontre n’a plus eu lieu. Pour cause, la faction du club, conduite par Jules François Famawa, disputait son match à huis clos contre le même adversaire au stade de Cenajes de Dschang. Match programmé par la Ligue de football professionnel (LFP), dont une demande d’autorisation de son président, Pierre Semengue, a étét adressée au préfet de la Menoua. La liste des joueurs de la Panthère version Famawa ayant été par ailleurs dressée par la LFP à l’insu de l’autre faction conduite par Courtes Ketcha.
Une sélection de la Panthère du Ndé (c) Archives
Suffisant pour réveiller les vieux demons de la division qui ont tôt fait de barricader la route pour empêcher à la faction Courtes Ketcha de rejoindre Dschang pour plus d’explications. Il aurait fallu l’intervention energique des forces de maintien de l’ordre pour éviter l’affrontement entre les partisans des deux factions. Face à ce qu’elle qualifie désormais de forfaiture et de gangtérisme, Chantal Lewat, présidente du Comité provisoire de gestion (CPG) du club, mis en place le 2 mars dernier par le Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), se remet à la FECAFOOT pour que "force revienne au droit" dans cette affaire qui risque d’entraîner des drames si aucune solution n’est rapidement trouvée.
Face à la presse le 23 mars dernier, Chantal Lewat, par ailleurs Présidente du conseil d’administration (PCA) du club, a expliqué que la mise sur pied du CPG est le résultat de l’entente entre chefs superieurs du Nde, anciens et actuels membres du club pour taire les divergences et construire une équipe plus compétitive. Mais précise-t-elle, le mandat de trois mois à lui accordé par la FECAFOOT consiste à la gestion du club, à l’éléboration et adoption des statuts et à la convocation de l’assemblée générale. Pour cette dernière, c’est un canevas qu’il faut respecter. Plus grave, il ne saurait exister deux clubs de même dénomination tant que le premier n’est pas encore dissoud. La Panthère du Ndé, argue-t-elle, est une entreprise qui a une existence juridique avec un conseil d’administration élu. Et seuls les membres de ce conseil ont le droit de dissoudre le club. Il est donc incongru que la faction créée par Famawa le 8 février 2018 participe au championnat professionnel quelques semaines plus tard.
Pour Chantal Lewat, il s'agit d'une imposture orchestrée par la LFP. Mais pour quelle fin? S'interroge-t-elle. Si elle se dit ouverte à la participation de tous les fils et filles du Nde pour soutenir le club, elle précise que cela se fasse dans la légalité notamment l’apport à l’augmentation du capital ou le versement de l'argent dans les caisses du club assortie d'une délivrance d’un reçu. Chantal Lewat estime que des personnes qui disposent de l'argent sont des bienvenues mais qu'elles sachent que le club a toujours vécu depuis plusieurs saisons avec des modiques sommes aux résultats plus ou moins satisfaisants. Pour cette dernière, l’équipe n’a pas besoin autant des supposés 200 millions de FCFA promis et annoncés à grand renfort médiatique par Famawa. Mais une bonne organisation qui lui permettra de réaliser son objectif qui reste la montée en Elite One la saison prochaine. Pour ce faire, Chantal Lewat saisit la FECAFOOT pour clarifier cette situation, afin que cesse le bicéphalisme dans ce club qui n’honore ni les ressortissants du Nde, encore moins le football. Toutes les tentatives pour avoir la version des faits de Famawa dans cette affaire sont restées vaines.