Le stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, fief des Lions Indomptables, fait actuellement l’objet d’une controverse concernant son statut au sein des infrastructures africaines de premier plan. Selon des informations diffusées par la chaîne camerounaise MSI, le stade aurait été rétrogradé au rang de quatrième catégorie par la Confédération africaine de football (CAF). Franck Erick Diffo, journaliste de MSI, affirme que « du côté de la CAF, on estime que désormais le Stade Ahmadou Ahidjo est un stade de quatrième catégorie, donc n’est plus un stade au standing des Lions Indomptables. »
Cette déclaration a rapidement alimenté les discussions au Cameroun, laissant entendre que le stade emblématique de Yaoundé ne serait plus apte à accueillir des matchs d’envergure internationale, relégué à une position inférieure dans la hiérarchie des stades continentaux.
Cependant, cette interprétation des faits a été fermement contredite par Alain Dénis Ikoul, qui a clarifié la situation en se référant aux textes de la CAF. « La catégorie 4, loin d’être une rétrogradation, représente en réalité le plus haut niveau de classification des stades », a-t-il rappelé, citant l’article 6 du règlement de la CAF relatif à la catégorisation des infrastructures. Cette classification permet au stade Ahmadou Ahidjo d’accueillir des compétitions majeures telles que les demi-finales et finales de la Ligue des champions de la CAF, ainsi que la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
La confusion semble provenir d'une mauvaise compréhension des niveaux de classification des stades, car la catégorie 1, à laquelle certains faisaient référence, concerne en réalité les stades destinés à des compétitions de moindre envergure, notamment les tournois féminins juniors. Le stade Ahmadou Ahidjo, quant à lui, reste parmi les infrastructures les plus qualifiées du continent.
En dépit de cette mise au point, la question du stade Ahmadou Ahidjo est devenue un enjeu dans la gestion des matchs des Lions Indomptables. En juin, l’équipe nationale avait affronté le Cap-Vert à Yaoundé (victoire 4-1) dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Par la suite, des discussions avaient eu lieu concernant la localisation du match Cameroun-Namibie, initialement prévu à Yaoundé, mais finalement délocalisé à Garoua sur décision de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), dirigée par Samuel Eto’o.
Cette polémique quoiqu'on dise illustre les tensions persistantes entre les différentes parties prenantes du football camerounais, à savoir la FECAFOOT, l’Office national des infrastructures et des équipements sportifs (Onies), et le ministère des Sports. Le prochain match des Lions Indomptables, prévu contre le Kenya le 11 octobre, se tiendra à Douala. Vers un nouveau bras de fer ?