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Presse privée refoulée à la Can 2019: c'est grotesque, ubuesque - Faustin Njikam

Njikam Cameroon Info P Net 800xm9x Le journaliste Faustin Njikam

Tue, 23 Jan 2018 Source: cameroon-info.net

Le directeur de publication du journal Tribune d’Afrique prédit l’arrestation des auteurs de malversations après le déroulement de la prochaine Coupe d’Afrique.

Les préparatifs de la prochaine édition de la Coupe d’Afrique des nations ne rassurent pas le journaliste Faustin Njikam. Le directeur de publication de Tribune d’Afrique se montre même ulcéré par la façon dont les choses s’organisent.

Il s’est exprimé dans le programme Canal Presse de la télévision Canal 2 international le 21 janvier 2018 en ces termes : « Depuis plus de 25 ans, je parcours le monde entier. Partout où se joue la Coupe d’Afrique des Nations, la Coupe du Monde, la Coupe des Confédérations et les Jeux Olympiques, j’ai toujours été là. Ce qui est en train de se passer chez nous est plus proche du grotesque, de l’ubuesque et même de la bouffonnerie que d’une bonne organisation. C’est ce que nous voulons dire ici.

Nous ne voulons pas dire qu’on est contre la Coupe d’Afrique des nations, mais de la façon don on est en train de mener les débats sur qui fait quoi, et on va faire quoi. Je vous assure qu’au sortir de cette coupe d’Afrique des nations, je peux peut-être vous faire une confidence, les gens iront en prison comme en 1972. Il y a des gens qui profitent de l’organisation d’un tel événement pour siphonner les caisses de l’Etat ».

Le journaliste poursuit en rappelant que les préfabriqués qui reviennent aujourd’hui très cher au Cameroun n’étaient pas prévus dans le projet de construction des stades de la CAN. Il accuse les organisateurs de vouloir cacher des choses au public en tenant à bonne distance une partie des médias. « Tenez, lorsqu’on a commencé cette affaire, il n’était pas question des préfabriqués. Aujourd’hui nous y sommes Mais ça nous coûte combien ? Et puis maintenant, on en arrive à faire des exclusions.

Simplement parce qu’on ne voudrait pas que les gens voient dans le fond comment i

ls sont en train de voler l’argent du public. C’est pour cela que vous voyez des gens qui vous disent : « non ici, il n’y a que les médias d’Etat qui peuvent entrer là, vous vous n’entrez pas ! Ils savent que nous aimons dire ce qu’ils n’aiment pas entendre », affirme ce confrère.

Pour illustrer son propos il cite l’exemple du stade de Bafoussam qui est encore entouré de champs de canne à sucre. Il pointe aussi l’absence de parkings et de voies de contournement.

Source: cameroon-info.net