Quand une décision de la Cnosc crée la confusion

La Chambre de conciliation et d’arbitrage du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc) a rendu une décision le 1er octobre 2015 annulant une résolution de l’Assemblée générale d’adoption des statuts de la Fecafoot. Une rumeur s’est aussitôt répandue sur l’annulation de l’élection du nouveau président. Information immédiatement démentie par le président du Cnosc.

«L’élection du président de la Fecafoot n’est pas annulée». Hamad Kalkaba Malboum a dû très rapidement sortir de son silence pour tirer les choses au clair. «Le bureau qui a été élu, l’a été conformément au code de ce que l’Assemblée générale a adopté. C’est pour cela que l’élection a été annulée», a indiqué tard dans la soirée de jeudi, le président du Cnosc à la Crtv.

Il se passe que quelques heures avant, la Chambre de Conciliation et d’arbitrage (Cca) qu’abrite le Cnosc, avait rendu une unième décision concernant le processus électoral à la Fecafoot, arrivée à son terme le 28 septembre avec l’élection de Tombi A Roko au poste de président.

De l’extrait du plumitif de la décision rendu publique à l’issue de l’audience du 1er octobre à la Cca, on peut lire la Chambre : «constate que l’article 23, alinéa 2 (b) des statuts de la Fecafoot adoptés le 05 août 2015 et qui donne qualité aux corps de métier dans les ligues régionales constitue un doublon avec les dispositions des alinéas h, i, j et K du même article ; dit que cet article viole non seulement les dispositions de l’article 32 de la loi n02011/018 du 15 juillet 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives au Cameroun, mais également l’article 12 des statuts des ligues régionales de la Fecafoot».

La Cca «prononce en conséquence, l’annulation de la première résolution adoptée lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale du 05 août 2015 portant adoption des statuts avec ses conséquence de droit», mentionne la décision. Immédiatement prononcé, le jugement a fait l’effet d’une bombe.

Joie partagée du côté des plaignants. Abdouraman Hamadou en tête. Pour l’ancien chef de cabinet d’Iya Mohammed, l’ancien président de la Fecafoot, cette décision signifie que ce sont «les exécutifs de 2009 qui doivent s’installer à la Fecafoot». Même réaction de la part de Joseph Antoine Bell «Je suis fier d’être Camerounais…j’espère que cette fois-ci, ce qui vient de se passer permettra à tous de prendre conscience», a dit au sortir de l’audience l’ancien gardien des Lions Indomptables.

Au même moment, l’anxiété a gagné les partisans du nouveau président élu. Coups de fils, interrogations sur les réseaux sociaux, tout y est passé pour chercher à savoir si l’élection de Tombi était annulée ou pas. D’où la réaction immédiate de Kalkaba Malboum qui a tenu à préciser que «le nouvel exécutif doit rectifier l’article (23 alinéa 2 (b)) de manière à la rendre compréhensible pour tous».

Plus de peur que de mal pour lui et son équipe, Tombi A Roko reste donc en poste.