Hissé à la tête de l’administration de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) depuis le 17 décembre dernier, bien d’observateurs se demandent comment celui qui, n’a jamais fait ses classes dans un couloir du football, va s’acquitter de sa tâche.
Pour son curriculum vitae, dans un cadre normal et normatif, celui-ci, est éloquent et ne souffre d’aucune présomption de compétence. Agé de 41 ans, Blaise Moussa le nouveau secrétaire général (Sg) de la Fecafoot, est diplômé de l’Ecole nationale supérieure de magistrature (Enam). Il est beau et enthousiaste dit-on. Seulement, d’où sort-il ? De l’Agence nationale des normes et de la qualité (Anor), croit-on savoir.
Tenez ! Une maison où on parle normes et qualité ! Vous avez dit normes et qualité !? Seulement, comme le disent les grammairiens, l’analyse syntaxique dépend du cadre théorique considéré. Avec les jolies histoires de la Fifa et de l’Uefa, il est facile de fixer les critères définitionnels des normes et de la qualité en football. Les croustillantes histoires du trop perçu des membres du comité exécutif de la Fecafoot et autres protagonistes à la coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, les épisodes feutrés de Brésil 2014.
Mais comme le disait Bergson je cite : « L’intelligence est l’attention que l’esprit accorde à la matière », et tel que lui réplique la littérature orale bantoue, « Si tu ne sais comment tailler un plantoir, observe l’oreille du chien ». Désormais, M. Moussa sait à quoi regarder pour acquérir la vertu de l’exaltante et vache à lait de tâche qui l’attend.
Une fonction que les mauvaises langues disent rétribuée à plus de deux millions francs Cfa par mois.
Au moment où nouveau Sg de la Fecafoot qui a dit « mesuré l’ampleur de la mission qui l’attend » fait connaissance de la mafieuse maison de Tsinga, les uns et les autres ont voulu lui demander d’aller enterrer ses cours d’éthique et de déontologie administrative appris à l’Enam, dans un coin de la bâtisse paternelle des parents au village, oublier l’Anor où on est prédicateurs de normes et de qualité. Surtout et surtout, ne pas avoir à regretter sa fervente foi religieuse. Car la vie n’est qu’un boulevard de choix dont il faut faire le choix.
Que le moment venu, au temps de la tourmente et de la tempête, M. Moussa sache raison silence gardée. Qu’il soit sage et sache donc faire, faire faire, laisser faire, se faire faire et se taire. Telle se déclinent l’éthique et la déontologie de la mafia. Les uns et les autres ont eux été journaliste, patati et patata dans le football avant de s’asseoir au stratégique poste de Sg de la Fecafoot. Bien plus, « The Desperate football house ou Mes six mois d’enfer à la Fecafoot » de Jean Lambert Nang, doit encore être disponible en librairie.