Dans les arcanes du football camerounais, les récentes péripéties à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) semblent emprunter le chemin sinueux de la politique, avec une démission annoncée de Samuel Eto'o qui n'était peut-être qu'un coup de théâtre orchestré.
Dans un communiqué, l'instance dirigeante du football camerounais a rapporté que Samuel Eto'o avait proposé sa démission lors d'une réunion à Yaoundé le lundi 5 février. Pourtant, malgré cette bravade, le Comité exécutif a rejeté à l'unanimité cette démission, affirmant renouveler sa confiance au président de la Fecafoot.
Cette déclaration semble être une manière habile de rassurer l'ancien footballeur international et de le convaincre de poursuivre son mandat, encourageant ainsi son engagement à poursuivre le développement du football camerounais.
La décision de Samuel Eto'o de présenter sa démission intervient après la décevante performance de l'équipe nationale camerounaise à la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), où elle a été éliminée en huitième de finale par le Nigeria.
Pourtant, cette démission apparente pourrait être perçue comme une tentative de nettoyer l'image de Samuel Eto'o, entachée par diverses polémiques. En effet, il a été récemment accusé d'ingérence dans les décisions arbitrales en faveur de certains clubs, et des plaintes contre lui et la Fecafoot ont été déposées pour des allégations de manque de transparence financière et d'autres irrégularités.
Il est évident que les luttes de pouvoir au sein de la Fecafoot ne datent pas d'hier, mais la démission proposée de Samuel Eto'o pourrait bien être une manœuvre pour devancer d'autres critiques et tourner la page sur une CAN décevante pour le Cameroun. Jeune Afrique a suivi de près ces développements et continue de scruter les dynamiques politiques dans le football camerounais.