Le monde du football africain est en émoi suite à l'annonce du décès d'Issa Hayatou, survenu ce jeudi à l'âge de 78 ans. L'information, confirmée par des sources familiales à Jeune Afrique, précise que l'ancien président de la Confédération Africaine de Football (CAF) a succombé à un arrêt cardiaque à l'Hôpital américain de Paris, où il était soigné depuis plusieurs mois. Depuis, les hommages se multiplient. Des personnalités politiques aux figures du football, l’on salue la mémoire d’un grand homme. C’est l’exercice auquel s’est astreint Rigobert Song, qui n’est plus à présenter.
Véritable baobab du football continental, Issa Hayatou laisse derrière lui un héritage indélébile. Pendant près de trois décennies, de 1988 à mars 2017, il a façonné le paysage footballistique africain, occupant successivement les postes de président de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), de la CAF, et même par intérim celui de la FIFA.
L'émotion est palpable dans le milieu du football, comme en témoigne l'hommage poignant de Rigobert Song, ancien capitaine et actuel sélectionneur des Lions Indomptables : « Je salue la mémoire d'un très très grand homme. Merci pour tout ce que vous m'avez apporté personnellement, mais aussi pour tout ce que vous avez apporté au Cameroun et à l'Afrique. Repose en paix digne fils de l'Afrique. »
Ces mots résonnent comme un écho à l'impact considérable qu'a eu Hayatou sur le développement du football africain et sur la carrière de nombreux joueurs et dirigeants. Son influence dépassait largement les frontières du sport, faisant de lui un pilier de la diplomatie sportive camerounaise.
Issu d'une famille déjà influente au Cameroun, Issa Hayatou a su donner une dimension internationale à son nom. Sa dernière fonction, en tant que président du conseil d'administration de l'Académie nationale de football (Anafoot), lui avait été confiée par le président Paul Biya, soulignant une fois de plus son rôle crucial dans la stratégie sportive nationale.