Dans un contexte de tensions persistantes entre le sélectionneur Marc Brys et la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), Alain Dénis Ikoul a livré une analyse sans concession sur la gestion de Samuel Eto'o à la tête de l'instance dirigeante du football camerounais.
Lors d'une intervention sur Équinoxe TV dans l'émission Horizon Sports, l'ancien international camerounais a dressé un parallèle saisissant entre le traitement accordé à Samuel Eto'o lorsqu'il était joueur et celui que le président de la FECAFOOT réserve aujourd'hui à Marc Brys.
"L'actuel Président de la FECAFOOT était un modèle de footballeur humainement mauvais," a déclaré Ikoul sans détour. "Si les anciens dirigeants de la FECAFOOT avaient eu le même état d'esprit que le président actuel, beaucoup parmi ceux qu'on célèbre aujourd'hui comme icônes n'auraient pas eu les grandes carrières qu'ils ont eues."
L'ancien Lion Indomptable a poursuivi sa critique en évoquant les prédécesseurs d'Eto'o à la tête de la FECAFOOT : "Si Iya Mohammed, Tombi À Roko et Joseph Owono avaient été aussi rigides et inflexibles que l'actuel président de la fédération, le joueur Samuel Eto'o n'aurait même pas eu 10 sélections avec les Lions du fait de son caractère 'humainement mauvais'."
Ikoul a rappelé que "on lui pardonnait tout pour l'intérêt suprême de la nation, car on savait que sportivement il était le meilleur," soulignant que c'est "grâce à cette tolérance qu'il a atteint 118 sélections jusqu'à être capitaine chez les Lions."
Face à cette situation, Alain Dénis Ikoul a lancé un appel à la réciprocité : "Aujourd'hui où il est Président de la Fédération, j'aimerais bien le voir appliquer la même tolérance avec Marc Brys qui produit de très bons résultats, ne serait-ce que pour l'intérêt de la nation."
Ces déclarations interviennent alors que Marc Brys menace de démissionner en raison notamment de conflits avec la FECAFOOT concernant la présence de son assistant sur le banc de touche lors des matchs. Le sélectionneur belge, qui a pourtant obtenu des résultats encourageants depuis sa prise de fonction, se trouve au centre d'une crise institutionnelle qui pourrait affecter la préparation des Lions Indomptables pour leurs prochaines échéances.
Pour l'heure, ni Samuel Eto'o ni la FECAFOOT n'ont réagi officiellement à ces déclarations qui risquent d'alimenter davantage les tensions au sein du football camerounais, à quelques jours du match contre la Libye prévu le 25 mars.