Depuis plusieurs heures maintenant, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) Samuel Eto'o Fils est sur toutes les lèvres. L’ancien international a passé un coup de fil dans lequel on l’entend dire des choses pas très catholiques, notamment à propos du favoritisme dans le championnat national de première division.
En attente d’une dernière confirmation, ce sont bien les voix de Samuel Eto'o Fils et d’un président de club bien connu qu’on entend dans le fichier de plusieurs minutes qui a fuité. Les deux (02) dirigeants se mettaient d’accord pour que leur club monte en première division quitte à bouger les lignes dans n’importe quelle direction.
La situation qui s’apparente à un scandale grave est déjà arrivée en Italie ou le média en ligne Gazzetta a abordé les faits dans un article titré Eto'o, une interception le met en difficulté : "T'inquiète pas, on te laisse monter en A" .
La rédaction de CamerounWeb vous propose de découvrir le contenu de l’article rédigé par les Italiens, mot pour mot.
Un site local a publié l'intégralité de la transcription de l'appel entre le président de la fédération et celui d'un club, Victoria Limbé, alors effectivement promu dans l'élite.
Depuis qu'il est devenu président de la Fédération camerounaise de football, Samuel Eto'o n'a pas trouvé la paix. D'abord l'affaire du maillot de l'équipe nationale, avec la rupture unilatérale du contrat avec Le Coq Sportif pour passer à One All Sports juste avant la Coupe du monde. Puis l'affaire Onana, qui a refait surface ces derniers jours avec les accusations d'un ancien responsable de la fédération qui l'a désigné comme seul responsable de l'éloignement du gardien des Lions indomptables au Qatar.
Mais cette fois les ennuis risquent de lui coûter cher. Un site local, Camfoot (qui, il faut le dire, lui fait la guerre depuis un certain temps), a en effet publié l'interception d'un appel téléphonique en janvier dernier entre l'ancien joueur des Nerazzurri et Valentine Gwain dit "Bobiddyil", président de Victoria Limbé, une deuxième division, promue en Elite 1 la saison dernière, dans laquelle Eto'o promet à son ami de les aider à monter dans l'élite.
"Amenez aussi vos femmes"
"Tu m'avais dit que tu m'accompagnerais dans mon voyage", raconte Gwain, déplorant un match perdu face à un arbitrage défavorable. "Vous devez être calme - répond l'ancien pichichi - Appel, nous vous rendons les trois points et suspendons l'arbitre. Donnez-moi juste le temps de rentrer au Cameroun. Ensuite, venez à mon bureau, vous pouvez vous arrêter quelques jours, amenez aussi vos femmes". "Le problème, c'est Foukou - poursuit Gwain - le président de la commission d'arbitrage. Il a envoyé le fils du fondateur de Tonnerre (le club de Yaoundé où George Weah a également joué, ndlr) pour diriger notre match contre eux".
"Non, ce n'est pas possible. Notre club doit monter en première division, c'est notre objectif - répond Eto'o avec la phrase que plus que tout autre maintenant risque de lui causer des ennuis - Mais tu dois me donner un coup de main, tu ne peux pas faire trop de bruit, il faut rester calme. Je te dois, ainsi qu'à nos deux autres amis, si je devenais président de la fédération. Des mots lourds qui ouvrent sûrement un chapitre compliqué dont la fin reste à écrire.
La réponse
En fin de matinée, Eto'o - qui avait pris connaissance de l'article - se défendait ainsi : « Je parlais à un ami, quelqu'un qui investit dans le football et veut faire de son club l'un des meilleurs du Cameroun. Je viens de le rassurer en disant que j'aurais fait tout mon possible pour éviter les erreurs d'arbitrage contre lui".