Hugo Broos face aux journalistes - Yaounde, 18/02/2016 Photo: (c) Jean-Marie NKOUSSA Cette déclaration va à coup sûr, relancer le débat autour de la mort tragique en Algérie d’Albert Dominique Ebossé. Le jeune footballeur âgé alors de 24 ans, avait perdu la vie au stade de Tizi-Ouzou le 24 août 2014, au terme d’un match de championnat de son équipe, la JS Kabylie.
Après le drame, plusieurs versions avaient circulé. Intervenant sur la radio nationale, le ministre algérien des Sports, Mohamed Tahmi, avait démenti la thèse d’un acte prémédité des supporters. « Nous avons reçu une enquête administrative qui évoque, si on peut le dire, un homicide involontaire. Les joueurs présents dans le stade étaient tous visés par des projectiles. La thèse de l'acte prémédité est donc à écarter », avait-il déclaré.
Cette version n’a jamais été acceptée par la famille d’Albert Ebosse qui reste convaincue à ce jour que les circonstances du décès de leur fils n’ont pas été élucidées. Lors de la conférence de presse qu’il a donnée après son installation, Hugo Broos a relancé le débat.
Répondant à une question de journaliste sur les raisons de son départ de la JS Kabylie, il a affirmé : « Je ne considère pas mon passage à la JS Kabylie comme un échec. J’ai quitté l’équipe alors qu’on était premier au classement », a-t-il tenu à préciser avant d’ajouter « J’ai vécu l’assassinat d’Albert Ebossé par ses propres supporters. Je ne pouvais pas rester dans un tel club, c’était insupportable », a conclu M. Broos.
Pour l’ancien entraîneur d’Anderlecht, l’Algérie représente un danger pour les footballeurs qui y évoluent : « Souvent des supporters menacent les joueurs avec des couteaux. Ce que j’ai vécu est intenable quand on tient à sa vie », a dit le nouveau patron des Lions Indomptables.
La première sortie de Hugo Broos à Yaoundé fera sans doute parler. Pas seulement pour des questions liées à son recrutement. Mais aussi, désormais, pour comprendre le sens des propos de l’homme de 64 ans sur le décès d’Albert Ebosse.