Le monde du football camerounais est à un tournant critique, alors que la grève annoncée par l’Association Camerounaise des Arbitres de Football (ACAF) menace de plonger les compétitions dans le chaos.
Les arbitres, acteurs essentiels du jeu, se retrouvent confrontés à un silence assourdissant de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) concernant leurs revendications légitimes. Cette situation soulève des questions profondes sur la gestion du football au Cameroun et sur le respect dû à ceux qui veillent à l’intégrité du jeu.
Le Président de l'ACAF a annoncé une grève à partir du 21 avril 2025, en raison de retards récurrents dans le paiement des salaires des arbitres et arbitres assistants. Ces retards ne sont pas seulement des problèmes administratifs; ils affectent directement la vie quotidienne de ces professionnels. Les arbitres ne demandent que ce qui leur est dû, et leur mécontentement est le résultat d'une situation insupportable qui dure depuis plusieurs mois. Leurs droits doivent être respectés, et il est inacceptable que la FECAFOOT choisisse de rester silencieuse face à cette crise. Le mutisme de la FECAFOOT en réponse à cette grève est d'autant plus préoccupant.
En tant qu’organe régulateur du football camerounais, la FECAFOOT a la responsabilité de garantir non seulement le bon fonctionnement des compétitions, mais aussi le bien-être des arbitres qui assurent leur déroulement. Ignorer les préoccupations des arbitres revient à miner les fondations mêmes du football. Ce silence est perçu comme un manque de respect, non seulement envers les arbitres, mais aussi envers tous les acteurs du football, des joueurs aux fans.
La menace de grève des arbitres n'est pas à prendre à la légère. Si elle se concrétise, elle entraînera des perturbations majeures dans le calendrier des compétitions. Les clubs, les joueurs et les supporters seront tous affectés par ce mouvement. Les matchs pourraient être annulés ou reportés, créant une incertitude qui nuira à l'image du football camerounais. En tant que passionnés de ce sport, nous devons nous interroger : que dira le monde du football sur notre capacité à gérer ces crises internes ? Les arbitres jouent un rôle crucial, souvent sous-estimé, dans le paysage du football.
Leur professionnalisme et leur impartialité sont essentiels au bon déroulement des matchs. Leur grève est un appel à la reconnaissance de leur travail et de leurs droits. En choisissant de faire grève, les arbitres envoient un message fort sur la nécessité d'une gestion responsable des ressources humaines dans le sport. Ils rappellent à la FECAFOOT que le respect et la dignité doivent prévaloir dans toutes les interactions au sein du football.
L’ACAF a promis de maintenir une communication régulière sur l’évolution de la situation, et les arbitres espèrent que leur action collective incitera la FECAFOOT à régler rapidement les arriérés de salaire. Il est impératif que la fédération engage un dialogue constructif avec les arbitres pour éviter de futures crises. La situation actuelle pourrait être l’occasion de bâtir des ponts et de renforcer les relations entre les différentes parties prenantes du football camerounais.
La grève annoncée des arbitres est bien plus qu'un simple conflit salarial. Elle met en lumière des problèmes systémiques au sein du football camerounais et appelle à une prise de conscience collective. La FECAFOOT doit rompre son silence et agir avec diligence pour résoudre cette crise. Les arbitres méritent non seulement d’être entendus, mais aussi d’être respectés pour leur contribution inestimable au monde du football. Si nous voulons que le football camerounais prospère, il est temps de reconnaître et de valoriser tous les acteurs qui y participent.