Syno Hydro Corporation a débarrassé le planché. L’entreprise chinoise a été sommée par le gouvernement de quitter les chantiers de réfection des stades de Yaoundé. Ses ouvriers et ingénieurs ont ainsi libéré le stade omnisports, ses annexes 1 et 2 ainsi que le stade militaire. «Le déménagement s’est opérée dans la nuit du 11 au 12 février. Nous avons constaté le lendemain que l’entreprise chinoise était partie », confie un ouvrier en service au stade Ahmadou Ahidjo.
Le départ de Syno Hydro, c’est la conséquence de la visite des chantiers sus évoqués par les membres du gouvernement le 2 février 2016. A l’issue de cette descente sur le terrain qui a révélé un retard de trois mois, tous les rapports pointaient du doigt le groupe chinois.
Hervé His, le représentant d’Egis bâtiment international, l’entreprise française chargée du contrôle des travaux du stade omnisports n’a pas mis les gans à ce sujet : « Nous rencontrons des difficultés très alarmantes sur tous les chapitres avec cette entreprise (Syno Hydro Ndlr) : mobilisation, technique, études, respect du planning, respect des règles du travail. Il y a de gros soucis avec cette entreprise qui, manifestement n’a pas encore pris la teneur de son engagement », avait-il indiqué, laissant croire que Syno Hydro ne pouvait pas remplir son contrat.
Et même si l’entreprise chinoise avait tenté de s’expliquer en invoquant le manque de financement, le gouvernement a choisi de la retirer des chantiers. Syno Hydro sera remplacée par Arab Contractors. L’entreprise égyptienne va reprendre les lots des chantiers que conduisait Syno Hydro notamment le génie civil et la voirie. Selon nos informations, elle devrait immédiatement démarrer les travaux.