Jacques Ekeng, frère aîné du défunt : Je n’ai pas eu l’occasion de pleurer mon frère. Je voudrais remercier son agent Maxime Nana qui nous a accompagné pour ramener Patrick sur la terre qui l’a vu naître.
Sans lui, sa dépouille ne devrait pas être là. Patrick était un professionnel. Je remercie Nicolas Nkoulou qui a participé énormément aux obsèques de Patrick.
Merci à son épouse qui malgré la douleur, s’est montrée forte. Bref, je remercie le peuple camerounais qui lui a rendu un hommage mérité. Car, en dehors d’être fils de la famille Ekeng, il est le fils de la nation toute entière. J’attire l’attention de tous que le bien matériel ne sauvera pas de la mort. Ce que je garde de toi, c’est que tout le monde a le droit de se reposer. Va et repose en paix mon frère.
Cyrille Etoundi, ami et confident du défunt : « C’était un garçon qui diffusait la joie »
Lorsqu’il se déplaçait pour aller au stade ce fameux jour où la mort l’a frappé, nous étions conversation sur whatsap. A un moment, la conversation s’est interrompue. Je me suis donc déplacé en laissant mon téléphone. Quand je reviens, je constate qu’il a essayé de me joindre à trois reprises. En vain. A mon tour, j’ai voulu le rappeler. Mais je me suis dit qu’il devait probablement être à l’échauffement. Je me suis donc dit que je devais l’appeler plus tard.
Subitement, je reçois un coup de fil d’un de nos amis qui habite en Roumanie mais qui ne m’appelle presque jamais. C’est lui qui m’annonce que Patou est tombé sur le terrain suite à un arrêt cardiaque. Je me suis dépêché à appeler Popina (Nathalie Ekeng, l’épouse du défunt Ndlr) qui m’a confirmé qu’effectivement, il venait de mourir au champ de bataille. C’est fort sur nous. Patou aimait ses amis plus que sa famille.
Lorsqu’il arrivait au Cameroun, il nous appelait et on discutait ; on parlait de tout et de rien pendant presque tout son séjour. Il fallait que sa maman râle « Patou, tu ne vas pas me voir ? Où es-tu ? » pour qu’il se décide à accorder une heure ou deux à sa maman, à sa famille. On aimait être avec lui parce qu’il était un gars qui diffusait la joie. Il ne nous donnait rien mais on l’aimait beaucoup.
Honorable Mendomo, père de l’épouse d’Ekeng : « Ton épouse est très malheureuse »
Patou c’est notre fils. Quand j’épousais ma femme, mon beau père m’avait dit que si je mets une fille au monde, et que je lui donne en mariage, je reçois un garçon. J’avais le sentiment que ce n’était pas un pas de l’amour mais de l’incertitude.
Car, il a doté sa femme sans être là. Je voudrais dire merci à la maman de Patrick qui a mis au monde un fils adorable qui nous a aimés et que nous avons aimé. Tu restes à jamais dans nos cœurs. Je veux rendre un grand hommage à la maman d’Ekeng. Je veux te dire à toi Patou que tu laisses Popina sans voix. Que Dieu te prenne dans son royaume céleste et te garde près de lui. Popina ici présente est très malheureuse.
Joseph Ekeng Bilong, Chef de famille : « Un enfant calme, attachant et très humble »
Patrick Ekeng nous laisse à l’âge de 26 ans. Il est né de l’union entre Ekeng Ekeng Emmanuel de regretté mémoire et de Ngo Céline. Il nous laisse sans voix. Nous sommes tellement touchés. En ce jour, à notre niveau, nous spéculons encore sur sa mort. Ma belle-famille et moi, avions décidé de s’interroger autour de « l’arbre à palabre » sur les réelles questions de sa mort.
Mais actuellement, nous nous contentons de la médecine qui est dite « science exacte ». Patrick que nous appelons affectueusement Patou a vécu une enfance paisible. Un enfant calme, attachant, discret et très humble. Pour l’avoir guidé dès ces premiers pas dans cette maison, il m’appelait toujours papa.
Céline Ekeng, mère de Patrick : « Mon fils était un talent, un génie »
Personne ne me connaissait avant mais avec le décès de Patou, le monde entier sait désormais qui est sa mère. La maman de ce talent, ce génie. Je suis très triste. Je suis éplorée par le décès de mon fils. Mais je sais que mes enfants sont ceux de l’éternel.
Et par conséquent je me conforme à sa volonté. Je remercie tous les membres du gouvernement, de la Fécafoot et tous les amis d’avoir honoré de leur présence aux obsèques de mon fils. Personne sur cette terre ne pouvait arracher mon fils à la vie. Dieu seul en est capable. Il a fait. Qu’il en soit ainsi. Je suis sa servante ; je me sens honorée ; je ne peux que m’incliner.