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Tombi à Roko: Intronisé chez les Mankon, immortalisé chez lui

Tombi à Roko Intronisé Chez Les Mankon Tombi à Roko, intronisé chez les Mankon

Sun, 24 Apr 2016 Source: newsducamer.com

En deux jours, le nouveau président de la Fécafoot a bénéficié de ces reconnaissances à l’occasion de la pose des premières pierres des infrastructures sportives qu’il a engagée.

Pour Max Abraham Nwatsock, le maire de la commune de Bafia, Tombi à Roko Sidiki, mérite d’être reconnu prophète chez lui à Bafia. Et le premier magistrat de la ville a tenu à le lui faire savoir lors de la pose de la première pierre du futur stade omnisport de Bafia ce jeudi ce 21 avril 2016. «On n’est jamais mieux servi que par soi-même», a-t-il salué.

Jubilant presque, de l’opportunité qu’offre le nouveau président de la fédération camerounaise de football, à la ville d’avoir un stade qui, à la fin, comprendra 1600 places assises dans des tribunes recouvertes, une pelouse synthétique, des vestiaires aux normes internationales et un gymnase.

Un joyau architectural qui sera alimenté par les sources d’énergie traditionnelles, mais dotées d’un forage et d’un groupe électrogène capables de suppléer toute éventualité.

Le maire en larmes

Pour le maire de Bafia, le Mbam a assez donné au football camerounais pour le mériter. Aussi bien le «fils prodige» que le maire ont égrené chacun la liste des natifs du coin qui ont écrit les belles lettres du football camerounais, mais surtout Bafia club, l’équipe locale aujourd’hui disparue. Entre autres David Mayébi, Maboang Kessack, Mougamb Dagobert,… au passage, Max Abraham Nwatsock a buté sur un nom. Ndoussou Koung Paul.

Un nom chargé d’histoires. Du coup, le premier magistrat, après un arrêt brusque dans son élocution, a forcé dans une voix saccadée, les larmes s’imposant, lâché le nom. Avant d’indiquer qu’«il a été capitaine et puis dernier entraîneur de Bafia club en D1». Encore des larmes que l’homme essaie de vite essuyer : «C’était son grand frère à lui, un très grand joueur aimé ici», a renseigné une source.

Reprenant ses esprits, l’orateur s’est essayé un exercice d’histoire pour rappeler que le stade porte le nom d’un certain Etienne Ayem, jadis préfet du Mbam «qui aimait beaucoup le football et qui a initié la construction de ce stade qui porte son nom, et son véhicule servait à transporter le matériel pour la construction de ce stade».

Nouveau Fon des Mankon

Le club qui donnait un sens a disparu aujourd’hui. Mais un fils du coin est désormais le patron du football camerounais, «après moult péripéties sur lesquelles je ne reviendrais plus». Alors «Tu as ramené de tes longues pérégrinations un trésor dont bénéficieront tes congénères. Puisse ton exemple servir de modèle pour tous les fils et filles du Mbam», a salué Abraham Nwatsock.

Donnant l’occasion à un groupe de danse mythique de rappeler dans un chant que «c’est la première fois qu’un Bafia, un Mbamois, est à la tête de la Fécafoot. C’est un honneur pour nous et nous devons tous être unis derrière lui comme ça se fait ailleurs, pour qu’il aille de l’avant».

Le maire, à sa façon, a reconnu l’immense honneur que Tombi à Roko fait à Bafia et au Mbam. Alors, le premier magistrat de la ville a remis les clés de la ville à son «frère», dont il fait «citoyen d’honneur de la ville de Bafia». Avant de s’arroger le droit de baptiser traditionnellement : «ta seule venue ici te donne droit à la bénédiction de tes parents», a-t-il déclaré.

Plus important, «tu es hissé au rang des immortels», a-t-il couronné. Avant que le groupe Tchekos, du nom du village natal de l’ancien secrétaire général de la Fécafoot ne conclut au détour d’une chanson, que «tout le monde pourra partir, mais chacun laissera quelque chose». Pensant à ce «stade futuriste» que le fils prodige laissera à la postérité.

Mais avant le terroir, les Mankon avaient déjà ravi la vedette la veille aux Mbamois en faisant de Tombi à Roko leur Fon, à savoir le chef des Mankon. Un peuple du premier arrondissement de la ville de Bamenda.

Source: newsducamer.com