Trafic de mineurs : la FECABOXE a commis le pire, les révélations éclatent

L’heure est grave pour les fédérations du milieu spotif au Cameroun. Après la Fédération camerounaise de football, la Fédération camerounaise des sports pour déficients physiques, c’est au tour de la Fédération camerounaise de boxe (Fecaboxe) de se retrouver au cœur d’une nouvelle polémique.

Des personnes au sein de la fédération se seraient servies du Championnat du Monde de Boxe pour faire voyager des personnes totalement étrangères à la boxe. Parmi les noms cités figure ceux des mineurs auxquels des sommes d’argent ont même été soutirés.

Une lettre adressée au Comité ministériel de lutte contre la corruption et au Ministère des sports et de l’éducation le 21 décembre 2022 donne les détails des faits.

Object : Trafic de mineurs et filière d’immigration clandestine Instaurés et entretenus par l’exécutif de la FECABOXE.

Dans le cadre de la participation du Cameroun au Championnat du Monde de Boxe Jeunes tenu à Nucia en Espagne du 14 au 26 novembre 2022 (annexe 1), l’exécutif sortant de la FECABOXE incarné par le tandem MENDOUGA Bertrand et KALONG André Basile ont une fois encore, profité du contexte pour faire voyager des personnes totalement étrangères à la boxe ainsi que des jeune boxeurs mineurs non-aguerris, moyennant le versement d’importantes sommes d’argent, soit 3 millions par personne, adultes ou mineur avec la promesse d’assurer l’organisation de leur fugue sur place.

C’est ainsi que dix (10) personnes ont reçu des visas (information vérifiable auprès du consulat d’Espagne), soit :

• 01 entraîneur en la personne de NGATCHA Alain Didier ;

• 04 jeunes apprentis boxeurs sans niveau, soit trois garçons dont le fils de monsieur NGATCHA et une fille ;

• 05 adultes n’ayant aucun lien avec la boxe mais présentés comme faisant partie du staff médical.

De toutes ces personnes ci-dessus citées, il ressort des témoignages audio de certains enfants actuellement en errance en France, que seuls l’entraîneur, Monsieur NGATCHA et les quatre jeunes ont effectivement pris part à la compétition, abandonnés à eux-mêmes sans préparation ni assistance d’aucune sorte, les cinq adultes initialement présentés comme staff médical et qui ont embarqué dans un vol différent, n’ont jamais mis pieds sur le lieu de la compétition.

De toute cette délégation, seul l’entraîneur et son fils sont revenus, tous les autres migrants clandestins ayant réussi leur fugue planifiée et préparée puis orchestrée par KALONG André Basile sous les ordres de MENDOUGA Bertrand, en complicité avec l’entraîneur NGATCHA Didier.

A ce jour, deux des quatre enfants, dont les passeports sont ci-joints (annexe n°2) la fille et un garçon (fils d’un militaire nommé DANJOUMA, résident à Nkongsamba et dont le contact est : 678 90 51 51) se retrouvent en France, sous l’assistance humanitaire de certains compatriote.

En vous exhortant de bien vouloir diligenter une enquête profonde afin de mettre un terme à cette mafia qui écorne gravement et durablement l’image de la boxe camerounaise à l’international tout en l’affaiblissant à l’interne du fait de la fuite orchestrées des talents, nous vous recommandons de porter une attention particulière sur les principaux protagonistes de cette mafia à savoir :

➢ MENDOUGA Bertrand, président sortant de la FECABOXE ;

➢ KALONG André Basile, SG sortant ;

➢ NGATCHA Alain Didier, Entraîneur sénior, junior et féminin à la fois.

Vous pourriez aussi demander à Monsieur DANJOUMA dont le contact est ci-dessus, où est passé son fils mineur, parti compétir pour le compte du Cameroun depuis près d’un mois et jamais rentré à la maison sans que lui le père ne s’en inquiète.

Veuillez trouver ci-joint (annexe n°3), un support audio dans lequel vous entendrez tour à tour : • une conversation entre l’un des compatriotes qui porte assistance à ces enfants en France ; • une dame non-identifiée recommandant à une amie la filière de la FECABOXE comme « réseau » fiable et abordable pour émigrer facilement à l’étranger.