Rennes a été le théâtre des nouveautés. Entre blessures, changement de système et arrivée de Karl Toko Ekambi, le club breton a été remué en janvier
C’est une semaine qui peut éclairer la lanterne de Rennes, entre le derby ce soir à Lorient (21 heures), la réception mercredi de Strasbourg et celle de Lille, l’équipe qui l’a le plus fait souffrir sur la phase aller (1-1), samedi. L’équipe de Bruno Genesio l’a terminée avec 6 points de plus que la saison passée, mais depuis la Coupe du monde, et malgré le remarquable scalp du PSG (1-0, 15 janvier), elle a perdu 6 points sur l’OM (3e ), 4 sur Monaco, 2 sur Lens et Lille, en s’égarant à Reims (1-3, le 29 décembre) et à Clermont (1-2, le 11 janvier).
Également éliminé de la Coupe de France à Marseille (0-1, 20 janvier), Rennes a aussi vu tomber plusieurs atouts : Martin Terrier (genou), mais aussi Xeka (cheville), Arnaud Kalimuendo (ischiojambiers) et, dernièrement, l’option côté droit derrière Hamari Traoré et Benjamin Bourigeaud, Lorenz Assignon (cheville). Une révolution tactique, le 3-4-3 Cette hécatombe a poussé le coach rennais à adopter un système en 3-4-3 qui a fonctionné contre le PSG, moins à Marseille, et qui sera reconduit au Moustoir. Le verdict pour Terrier (saison terminée) a aussi amené le club à recruter Karl Toko Ekambi (30 ans).
Révélée le 18 janvier sur notre site, la piste de l’international camerounais de l’OL a abouti officiellement pour un prêt sec payant (1,5 M€) jusqu’en fin de saison, Rennes prenant en charge son salaire, estimé à 270 000 euros brut. Toko Ekambi s’est entraîné, mais n’est pas qualifié pour Lorient et fera donc ses débuts mercredi contre le Racing.
Le mercato d’hiver rennais, qui s’annonçait calme, s’est animé. Le passage en 3-4-3 a relancé le défenseur Joe Rodon, dont l’horizon semblait bouché. Et l’arrivée de Toko Ekambi semble ouvrir la porte à un départ de l’ailier ghanéen Kamaldeen Sulemana (20 ans, 2026). Pour l’heure, Rennes, avec le retour de Steve Mandanda et celui progressif de Baptiste Santamaria, doit s’affirmer à l’extérieur après trois revers consécutifs contre des équipes de L1.
« On doit faire preuve de davantage de maturité, et j’allais dire de vice, dans certaines situations à l’extérieur, souligne Genesio. On y a été performants dans notre série avant la Coupe du monde (17 matches sans revers) et on s’est montrés capables de surmonter des difficultés. On sait qu’on a encore 19 matches de Championnat, il faut avancer en suivant nos idées, être réguliers et libérés. »