Les Lions du volley-ball ont regagné le Cameroun en fin de week-end dernier, après un dernier match remporté face aux Seychelles (3-1) aux Jeux africains 2015.
Une victoire juste pour l’honneur puisqu’éliminés dès la phase de poules. Les hommes de Peter Nonnenbroich ont, en effet, terminé 3e du groupe B, se privant ainsi d’une chance de défendre la médaille d’or remportée en 2011 à Maputo. Leur bilan ? Trois victoires (face au Ghana, au Cap vert et aux Seychelles) et deux défaites contre l’Algérie et surtout, le Rwanda. Ce dernier se qualifiant pour les demi-finales au nez et à la barbe du Cameroun. Pourtant, les Lions ont battu cette même équipe en juillet dernier en compétition officielle et en amical aussi.
Comment comprendre cette élimination sans gloire ? En l’absence des ténors de la discipline sur le continent, Egypte et Tunisie, dont les meilleurs joueurs sont actuellement à la coupe du monde, on pensait la route dégagée. D’ailleurs, le podium des Jeux africains avec l’Algérie, le Congo et l’Egypte prouve qu’il y avait de la place pour au moins une médaille. Sans oublier que le pays est classé 24e rang mondial et est la troisième meilleure nation africaine derrière l’Egypte et la Tunisie.
Ce scénario n’est pas sans rappeler celui vécu il y a quelques semaines à peine par cette même sélection au Championnat d’Afrique de volley-ball. Alors que Jean-Patrice Ndaki et ses coéquipiers pensaient avoir fait le plus dur en battant le favori tunisien, ils se sont fait surprendre par le Maroc, perdant ainsi leurs chances de disputer les demi-finales.
L’enchaînement des deux matchs et la débauche d’énergie avaient alors été évoqués pour un groupe qui visait au moins la finale. Cette fois, le manque de concentration est avancé pour justifier cette nouvelle débâcle. Sur les antennes d’une radio internationale, Peter Nonnenbroich a dénoncé la nonchalance, la suffisance et la non-application des consignes de la part de ses joueurs.
Certaines sources avancent que l’ambiance n’est pas forcément au beau fixe dans la tanière et que les points de vue divergent parfois. A cela, il faut ajouter le climat malsain qui règne entre les staffs des deux sélections et quelques responsables de la fédération. Dans tous les cas, le choix ou le talent des joueurs n’est pas mis en cause.
C’est la preuve que le problème est bien ailleurs. Il reste difficile d’épiloguer sur le sujet quand les principaux concernés, notamment le sélectionneur national, ne souhaitent pas s’étendre dessus. On a donc le choix : prendre un temps d’arrêt pour comprendre ce qui ne va pas, ou continuer comme si tout va bien, en sachant toutefois que les résultats ne suivront pas.