Le football camerounais ne sera pas représenté à la Coupe du monde 2018, organisée du 14 juin au 15 juillet en Russie. Un énorme sentiment de déception domine. C’est indigne des lions indomptables qui comptent le plus grand nombre de participations du continent africain. Mais c’était prévisible tant le sélectionneur Hugo Broos et ses hommes ont beaucoup déçu tout au long du parcours qualificatif.
Moins solides défensivement, peu efficaces devant, souvent brouillons dans le jeu, les lions ont montré beaucoup d’insuffisances qui doivent être gommées avant les prochaines échéances.
En tant que champion d’Afrique, le Cameroun devrait logiquement faire partie de la liste des cinq sélections qui vont représenter le continent en Russie en 2018. Ça aurait été la prolongation logique et rectiligne de sa victoire finale à la CAN 2017 au Gabon. Mais les lions indomptables n’ont pas pu défendre leur statut.
C’est donc à la maison qu’ils vont vivre sans doute avec beaucoup de regrets la plus grande compétition sur l’échiquier du ballon rond. Une victoire, quatre nuls et une défaite, tel est leur bilan dans cette campagne de qualification, un bilan médiocre qui résulte d’une série de performances décevantes. C’est en déployant un jeu quelconque que les lions ont gagné la CAN mais ils étaient au moins soudés et très solides défensivement. Offensivement, ils ont su faire preuve d’une certaine efficacité.
Toutes ces qualités qui ont fait leur force sur les pelouses gabonaises sont tombées en faillite sans que personne ne puisse vraiment l’expliquer. On se serait attendu à ce que le Cameroun sorte bien grandi de ce tournoi, à ce que son jeu soit plus fluide et cohérent mais il s’est montré encore plus soporifique et inconsistant que par le passé.
Toutes ces insuffisances donnent l’impression qu’il va falloir repartir de zéro. Toutes ces carences devront permettre à la sélection nationale de repartir du bon pied sur le chemin des prochaines échéances dont la CAN 2019 qu’elle va disputer à domicile, et avec de hautes ambitions.
Pour y parvenir, faut-il procéder à un changement d’entraîneur ? La probabilité de répondre par l’affirmatif est grand car pendant les 22 mois qu’il a passés sur le banc de l’équipe nationale, Broos n’a vraiment pas imprimé sa marque. Le jeu du Cameroun manque de contenu depuis son arrivée et rien n’est fait pour l’améliorer. Le flamand donne toujours l’impression de naviguer à vue en changeant des joueurs et de schémas tactiques à maintes reprises.
Ces tâtonnements donnent le sentiment qu’il n’est pas à la hauteur et relancent les interrogations autour de l’introuvable identité de jeu des lions. Il faut donc entrer dans une nouvelle ère avec un nouveau sélectionneur. Le nouveau patron du banc des lions devrait s’atteler à résoudre ces problèmes qui ont résisté à Broos sans procéder forcément à la refondation du groupe.
Quelques anciens qui traînent déjà les pieds doivent libérer le plancher, la relation entre les cadres et les jeunes doit être équilibrée et tactiquement, il faudrait repartir sur un bon schéma et une nouvelle philosophie de jeu. Bon boulot !