C’est une ambiance relativement calme qui règne au domicile de la famille Bojongo situé au quartier Ndogsimbi à quelques encablures du Carrefour Ndokoti à Douala. ce samedi 20 février 2016. Il est un peu plus de 19h30. Dans la grande cour de la concession qui comporte plusieurs maisons d’habitation, des adolescentes assises à l’extérieur discutent entre elles tout en pianotant tranquillement sur leur téléphone tout en un.
 	 	 	 				 		 		 	 		 		 	  	 		 		 		  		A l’intérieur André Bojongo  visiblement fatigué regarde une comédie  musicale  à la  télévision. Non loin de là, son épouse  Marie Bojongo la cinquantaine avancée discute avec une cousine venue lui rendre visite. L’atmosphère est paisible.  Ce calme qui n’est qu’apparent ne cache aucunement la douleur  que ressent la famille Bojongo  deux ans après  le décès de leur fils. « Je ne peux pas oublier  le mois d’aout. Et ce qui s’est passé ce dimanche là.
 Mon fils était tout pour moi. Il m’a appelé autour de 15 heures  pour me dire qu’il allait jouer et que le match était en direct. Son père étant malade il est allé se coucher. J’ai vu quand il a marqué le but, il a embrassé tout le monde et il est entré au vestiaire. A 23 heures,  on m’a appelé pour m’annoncer qu’il est décédé », se souvient avec beaucoup de douleur Marie Bojongo.
  À l’évocation du nom de son défunt  fils, André Bojongo  fond en larmes  car la douleur est  encore vive. Si le décès de son fils a été une épreuve difficile à surmonter, c’est surtout la façon dont cela a été banalisé qui le choque d’avantage.
 « Mon fils était tout pour moi. C’était le pilier de la famille en  le voyant réussir dans sa carrière de footballeur, je savais que je pouvais mourir tranquillement. Mais, lui et son frère  m’ont laissé avec de tous petits enfants.  Un vieillard du troisième âge comme moi s’occupe encore de l’éducation des petits  enfants. C’est compliqué », relate t-il les yeux larmoyants.
 Il ne réclame que justice soit faite et que  les assassins de son fils soit punis conformément à la loi.