Invité de l’émission « Le Vestiaire » diffusée ce vendredi sur SFR Sport 1, Petrus Boumal est revenu sur son calvaire vécu en Bulgarie. Après un an et demi au Litex Lovetch, le joueur est transféré sans son accord au CSKA Sofia. Les magouilles et les menaces se multiplient alors pour forcer le milieu de terrain à rejoindre son nouveau club.
Invité de l’émission « Le Vestiaire » diffusée ce vendredi sur SFR Sport 1, Petrus Boumal est revenu sur son calvaire vécu en Bulgarie. Après un an et demi au Litex Lovetch, le joueur est transféré sans son accord au CSKA Sofia. Les magouilles et les menaces se multiplient alors pour forcer le milieu de terrain à rejoindre son nouveau club. « J’ai un agent qui me promet différents clubs et moi je suis très jeune à ce moment. Je crois aux belles paroles. Il me dit qu’il ne faut pas prolonger à Sochaux, il y a des clubs qui montent en ligue 1, je vais te trouver un truc. Je résilie mon contrat avec Sochaux alors qu’il me reste un an. Il reste trois jours pour la fin du mercato, je suis à Marseille, je rencontre un monsieur qui m’appelle : « Petrus Boumal, joueur de Sochaux, » je dis oui mais je suis sans club. Il me dit qu’il a des contacts dans les pays de l’Europe de l’Est. J’appelle ma compagne et lui dis que j’ai des contacts dans les pays de l’Europe de l’Est, je fais comment ? Elle me dit « écoutes, c’est ta carrière ». Je prends le vol j’arrive au Litex, je suis un inconnu, je ne sais même pas où je mets mes pieds. La ville ce n’est même pas une ville, je ne sais même pas si on a une ville comme ça en France. J’arrive donc dans un truc vraiment paumé et je me dis que c’est fini ! Le club était bien structuré, j’étais payé tous les mois, il n’y avait pas de problème. Je suis resté un an au Litex. La deuxième année, on est relégués au bout de six mois en deuxième division. Tout change lors d’un match entre Litex et Levski. On mène 1-0 à Sofia. Mais la Bulgarie avec les magouilles et tout. L’arbitre nous met deux rouges en moins de cinq minutes et donne un penalty à Levski. Ça rend fou notre président qui appelle le directeur sportif et lui dit de nous faire sortir du stade. On respecte. On sort et on nous retire du championnat. De septembre à décembre, on joue plus. Je vais en vacances avec ma compagne en Thaïlande. On m’appelle et on dit que je suis transféré au CSK Sofia. Je me dis que c’est une blague. Je termine mes vacances, je rentre en Bulgarie, les dirigeants me disent que mon contrat est transféré au CSK. Je signe au CSK Sofia, c’est un bon club. Je me dis que si je fais le travail, il y a un bon qui me recruter. Je retrouve un peu plus de motivation. Après trois ou quatre, il me demande de signer un nouveau contrat. Les négociations prennent plus de temps. Mais moi, je voulais signer parce que je ne sais pas si je vais rebondir un jour. Tous mes rêves s’envolaient un peu… Un jour je rentre à la maison, je trouve une grosse enveloppe posée sur ma boite aux lettres. J’ouvre et je vois tout le contrat avec ma signature, cachet, date d’envoi, accusé de réception. Ma tête gonfle, je me dis que je ne vais jamais quitter la Bulgarie. J’entre en contact avec un avocat bulgare, je fais voir il me dit ne panique pas. Finalement, je me libère de CSK. » A relaté le défenseur camerounais.