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CAN 2021: le père Ludovic Lado dévoile son plan de boycott de la compétition

Le père Ludovic Lado dévoile son plan de boycott de la compétition

Thu, 30 Dec 2021 Source: www.camerounweb.com

• Le père Lado appelle au Boycott de la CAN

• Il appelle à la fin de la crise anglophone

• Plusieurs menacent planent sur la CAN 2021


« Le football se soucie-t-il des droits humains et de la justice? » C'est la question que se pose le prêtre jésuite Ludovic Lado. En campagne pour la fin de la guerre dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun(NOSO), il lance un appel au boycott de la 33ème édition de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2021) que le Cameroun abrite à partir du 09 janvier 2022. L'opération dénommée "Stade vide" vise selon son initiateur, à dénoncer le "refus par le régime du vrai dialogue pour la paix". Il entend également porter ainsi les cris des prisonniers politiques du pays. Le père Lado appelle ainsi les Cameroun à ne suivre aucun match du Cameroun pour dénoncer enfin la "corruption massive du système.

Ces menaces qui planent sur la CAN 2021

Plusieurs analystes le redoutaient. C’est désormais confirmé. Les groupes armés séparatistes qui sévissent dans les régions anglophones du Cameroun, entendent profiter de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun pour exiger la libération de leurs membres. Dans une vidéo en date du 08 décembre 2021, un commandant d’ Ambazonia Defense Force (ADF) exige la libération du président de la République autoproclamée d’Ambazonie, Dr Ayuk Tabe en détention à la prison centrale de Kondengui depuis 2018 ainsi que tous les autres détenus dans les prisons camerounaises.

Au moment où le Cameroun doit rassurer les milliers de visiteurs qui s’apprêtent à participer à la CAN Total 2021 qui démarre le 09 janvier 2021, ces menaces de l’ADF remettent au goût du jour la sécurité au tour de l’organisation de la plus grande messe du football du continent africain. En effet les groupes armés séparatistes dont les actions étaient jusqu’à présent circonscrites dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et quelques fois à l’Ouest, annoncent avoir déjà positionné leurs membres dans les principales villes du pays qui sont Douala et Yaoundé. Spécialisés dans les installations des objets explosifs improvisés, ces groupes armés séparatistes constituent une véritable menace pour la prochaine CAN 2021.

Atanga Nji rassure

Les autorités camerounaises sont également préoccupées par les menaces des Amba Boys. Les ministres de l’administration territoriale Paul Atanga Nji a au cours d’une rencontre avec les gouverneurs des 10 régions du Cameroun, appelé à la fermeté et à la vigilance afin que la CAN 2021 reste un moment festif. « Pendant le déroulement de la CAN 2021, aucun écart de comportement ne sera toléré. C'est un moment festif. C'est un moment de joie », a-t-il déclaré.

Boko Haram, crise politique

Les Ambazoniens ne sont pas les seules menaces qui planent sur l’organisation de la CAN 2021. Le Cameroun est également secoué par une profonde crise politique caractérisée par l’arrestation des centaines de militants du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Maurice Kamto, le président de cette formation politique, connu pour sa pondération a haussé le ton lors de son dernier déplacement à Douala. Il promet « la bagarre » à ceux qui leur opposent la « bagarre ». Au gouvernement, cette sortie du MRC est perçue comme une déclaration de guerre et un plan de sabotage de la CAN.

« Un homme politique a déclaré dans certains médias qu’il était prêt pour la bagarre. Mais je voudrai aussi dire que celui qui veut la bagarre doit avoir au moins les mains et les pieds pour faire la bagarre. S’il veut nous servir le vent, nous allons lui servir la tempête. S’il veut nous servir la tempête, nous allons lui servir le tsunami. Je voudrais que ce message soit bien compris. Et je dis bien, cette fois ci, quand le rouleur compresseur va commencer, il ne doit plus s’arrêter », a répondu le ministre Paul Atanga Nji.

Le Cameroun, faut-il le rappeler est également victime aux frappes régulières des groupes armés de Boko Haram dans l’extrême-nord du pays. Les terroristes islamistes créent depuis plusieurs années la terreur dans cette région du Cameroun. Les assassinats de civils et militaires y sont récurrents. A cela s’ajoute le conflit interethnique en cours dans cette région qui a déjà fait plus 30 000 réfugiés en moins d’une semaine. Le Tchad désormais terre d’accueil de ces déplacés, a déclaré une situation d’urgence humanitaire le 8 décembre 2021.

Source: www.camerounweb.com