L'équipe nationale camerounaise vient de franchir un seuil critique dans la défaillance morale et sportive. L'accumulation des provocations subies sans réaction devient aujourd'hui le symbole d'une déchéance collective qui interpelle.
Marc Brys, le sélectionneur national, a multiplié les insultes sans que les Lions ne sourcillent : attaques contre Rigobert Song, ancien coach respecté, critiques désobligeantes envers la FECAFOOT, mépris affiché pour les dirigeants fédéraux, et propos méprisant traitant ses compatriotes d'incompétents. Chaque fois, un silence assourdissant.
Le comble ? À la veille d'un match décisif, plutôt que de concentrer leur énergie sur l'enjeu sportif, les joueurs ont préféré transformer une communication officielle en spectacle grotesque. Eux qui se proclamaient "soldats de la nation" apparaissent désormais comme de vulgaires fantoches, incapables de défendre l'honneur national.
Ce comportement dépasse largement le cadre du simple sport. C'est une capitulation pure et simple, un renoncement à toute forme de dignité professionnelle et patriotique. Les Lions Indomptables ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes, trahissant la confiance d'un peuple entier.
Leur mise en scène lors de la conférence de presse ressemblait trait pour trait aux conférences de putschistes : une posture rigide digne des militaires en état d'alerte, un communiqué lu avec une solennité qui frisait la caricature, des regards complices échangés comme des codes secrets entre conjurés, et ces sourires à peine dissimulés qui trahissaient leur jubilation théâtrale.
À tous ceux qui ont cru, espéré, supporté : voici le visage d'une équipe qui ne mérite plus votre confiance. Une équipe qui a choisi le spectacle à la substance, le ridicule à l'honneur.
Le football camerounais traverse aujourd'hui une crise sans précédent. Et ses prétendus héros viennent d'en donner la démonstration la plus affligeante.