Dossier lourd: Marc Brys, Aboubakar Vincent et le poids du record

Vincent Aboubakar n'a plus joué en club depuis mai dernier, mais Marc Brys continue de l'aligner systématiquement en sélection nationale. Sans rythme ni efficacité, le capitaine des Lions Indomptables devient-il un frein pour l'équipe ? Entre quête d'un record personnel et ambitions collectives, l'analyse d'un cas qui divise et interroge sur les véritables priorités du football camerounais.

LE DOSSIER DE LA REDACTION

Marc Brys, Aboubakar Vincent et le poids du record

Depuis plusieurs mois, la situation de Vincent Aboubakar en sélection nationale interroge. À Yaoundé face à l’Eswatini, il a disputé 90 minutes. Quelques jours plus tard, à Praia contre le Cap-Vert, Marc Brys l’a encore aligné près de 80 minutes. Résultat ? Pas un seul tir cadré. Et ce n’est pas une surprise : le capitaine des Lions Indomptables n’a plus évolué en club depuis mai dernier, il manque donc de rythme et de compétitivité.

Malgré ce constat évident, l’entraîneur belge continue de lui accorder une confiance aveugle. Une posture qui fait dire à beaucoup que le premier adversaire du Cameroun aujourd’hui, ce n’est pas l’équipe en face, mais bien les choix de Marc Brys. Car maintenir Aboubakar coûte que coûte sur le terrain, c’est fragiliser l’attaque camerounaise et étouffer les autres talents offensifs du groupe.

Aboubakar a beaucoup donné au Cameroun. Son histoire avec les Lions est glorieuse et mérite le respect. Mais force est de constater que sa présence actuelle devient un handicap. Non seulement il n’apporte plus la même efficacité, mais il perturbe également la dynamique collective. À Marrakech, un épisode marquant avait révélé le malaise : Marc Brys s’était emporté contre un joueur qui n’avait pas transmis suffisamment de ballons à Aboubakar, comme si tout devait tourner autour de lui.

Le problème, c’est que cette obsession dépasse le cadre sportif. Certains, tapis dans l’ombre, continuent de pousser Aboubakar sur le terrain non pas parce qu’ils croient en ses performances, mais pour servir d’autres intérêts. Leur but caché : lui faire battre le record de buts de Samuel Eto’o en sélection, quitte à compromettre les chances de qualification du Cameroun pour la Coupe du monde.

Or, sacrifier l’avenir des Lions sur l’autel d’un record individuel est une hérésie. Si le fils de Garoua mérite reconnaissance, c’est peut-être dans un rôle différent – pourquoi pas au sein de l’encadrement technique, comme conseiller ou accompagnateur – mais plus sur le rectangle vert. Car l’entêtement actuel ne fait que salir son héritage et ternir la fin de sa carrière internationale.

Ceux qui aiment vraiment Aboubakar devraient l’encourager à sortir par la grande porte, et non à persister dans un rôle qui dessert l’équipe et qui nourrit les critiques. Aujourd’hui, le Cameroun a besoin d’une attaque libérée, rajeunie et tournée vers l’avenir. Continuer à forcer Aboubakar dans le onze de départ, c’est condamner les Lions à stagner et mettre en péril leur qualification au mondiale. #KAMERFOOT