Bien qu'il n'ait pas encore officialisé sa candidature à la présidence de la FECAFOOT, Ernest Obama bénéficie déjà d'un soutien de poids avec l'appui de Jean Bruno Tagne, ancien directeur de campagne de Samuel Eto'o.
La mobilisation se dessine déjà autour d'Ernest Obama. Ce lundi 30 juin 2025, Jean Bruno Tagne, journaliste et PDG de Naja TV, a officialisé son soutien à son confrère via sa page Facebook. "La Fecafoot a besoin d'un président normal. ERNEST PEUT", a écrit l'ancien employé du journal Le Jour, dans un message lapidaire mais significatif.
Ce soutien revêt une importance particulière car Jean Bruno Tagne n'est pas n'importe qui dans l'écosystème du football camerounais. Ancien directeur de campagne de Samuel Eto'o, il connaît parfaitement les rouages de la FECAFOOT et les enjeux électoraux. Son ralliement à Ernest Obama marque un tournant dans la course à la succession.
Les journalistes semblent se mobiliser en bloc pour prendre les rênes de la Fédération camerounaise de football en décembre 2025. Cette corporatisation de l'ambition présidentielle n'est pas fortuite : elle reflète sans doute une volonté de professionnaliser la communication et la gestion de l'instance dirigeante.
L'annonce de Jean Bruno Tagne intervient quelques jours après qu'Ernest Obama a lancé sa première alerte publique, accompagnée d'une photo et d'un message fort à l'endroit des Camerounais. Cette stratégie de communication progressive témoigne d'une préparation méthodique de sa potentielle candidature.
Un président isolé ?
Cette défection des anciens alliés pose la question de l'isolement progressif de Samuel Eto'o. Ernest Obama, son ancien porte-parole démissionnaire, devient potentiellement son rival direct, avec le soutien d'un autre homme influent qui était dans son cercle rapproché.
Si cette tendance se confirme, le président sortant pourrait se retrouver dans une position délicate, privé du soutien de ceux qui l'ont porté au pouvoir. Les anciens collaborateurs de Samuel Eto'o semblent en effet en passe de devenir ses futurs challengers, créant une dynamique particulièrement défavorable au président sortant.