Le processus électoral à la Fecafoot tire inexorablement vers sa fin. Le 28 septembre prochain, à moins d’un changement de dernière minute, les délégués se rendront une nouvelle fois aux urnes, pour choisir le nouveau président du bureau exécutif.
Et, des sources bien introduites au siège de la fédération à Yaoundé annoncent déjà qu’Alioum Alhadji aurait l’intention de briguer le fauteuil présidentiel tant convoité. Une décision qui surprend plus d’une personne, le potentiel candidat n’ayant jamais eu le soutien des délégués du Grand Nord.
En dépit de ce désaveu, Alioum Alhadji tente une équation difficile. Il multiplie ainsi dans l’ombre des réunions, nuitamment, pour trouver des stratégies visant à neutraliser ses futurs concurrents. Selon des sources bien introduites à Tsinga, cette candidature n’est que faire-valoir, et simple substitution.
N’empêche, plusieurs personnes au fait du dossier soutiennent, mordicus que le principal concerné de cette affaire ubuesque, président de Sahel de Maroua, club de Mtn elite two, serait, dans sa cabale, soutenu par l’ancien gardien de but emblématique des Lions indomptables, Joseph Antoine Bell, à défaut de se présenter lui-même.
Les mêmes sources indiquent qu’il bénéficierait aussi du soutien moral, financier et matériel de l’ex capitaine des Lions indomptables, Samuel Eto’o Fils qui n’a plus d’atomes crochus avec l’équipe sortante de la Fecafoot. Roger Milla, le meilleur joueur africain du siècle selon le quotidien sportif français en 2001 et David Mayebi, ancien délégué radié de la Fecafoot sont dans le bain. Tous, apparemment, fomentent de sales coups dans l’ombre.
On parle d’un consensus qui se trame dans les officines de la capitale. Toute chose contestée par les délégués du Grand Nord, qui soutiennent que les textes de la Fecafoot en termes d’élections ne reconnaissent d’ailleurs pas le consensus. Bien plus, pour eux, Alioum Alhadji n’a pas de base pour pouvoir remplacer valablement Iya Mohammed. Comme pour dire que ceux qui ont tué la Fecafoot ne peuvent se prévaloir aujourd’hui du titre de sauveur du football camerounais.
Division
Et si par extraordinaire, pensent-ils, Alioum Alhadji passe, cet homme en manque de charisme et de popularité, qui a terni son image dans des scandales financiers à répétition, ne sera qu’une marionnette au service de ceux-là mêmes qui refusent le choc frontal avec Tombi à Roko Sidiki, ex-secrétaire général de la Fecafoot mis en congé administratif, le mois dernier le mois dernier, suite à la déclaration de sa candidature.
Sachant que les électeurs des ligues régionales de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord d’une part, et ceux des autres régions d’autres parts constituent un soutien de poids pour le clan Tombi, Alioum Alhadji qui a dirigé sans succès un collège privé de l’Espoir de Maroua de 1990 à 1996 et créé le Centre de formation des footballeurs du Sahel devenu Académie des sports du Sahel, chercherait sans plus ni moins qu’à le fragiliser, mieux à diviser pour mieux régner comme le dit la maxime.
Figure de proue de la faction dissidente dans les négociations pour une sortie de crise à la Fecafoot (il a mobilisé de nombreux membres de l’Ag pour les amener à voter contre ces nouveaux textes et ainsi paralyser le processus), le Sénateur Alioum Alhadji a contre toute attente changé d’avis lors du point de presse qui a suivi l’Assemblée générale d’adoption des textes de la Fecafoot, le 5 août dernier à Yaoundé.
Au cours de l’échange avec les hommes de médias, il a dit toute sa satisfaction des modifications apportées à ces dispositions statutaires, et croit savoir que la voie pour les élections est enfin ouverte. «Tout le monde est fatigué, il faut qu’on avance. On s’est concerté, on a accepté ce qui a été proposé.
Tout de même, certaines de nos propositions ont été acceptées. Chacun a fait un petit sacrifice. Ces textes sont bons», va-t-il préciser face à la presse. Un revirement spectaculaire à 190°, qui vient davantage discréditer le dirigeant sportif d’opérette.