Le samedi dernier, au stade municipal de Njombé, le match de Ligue régionale de football du Littoral, qui opposait l'Union Sportive de Njombe à Real Foot Academy, a été subitement interrompu par des joueurs de Poivre FC de Penja.
Alain Denis Ikoul donne les raisons de la réaction des joueurs et critique l’inertie de la Fédédation camerounaise de football (Fecafoot) face à cette situation.
Ce qui s’est produit à Njombé avec les joueurs de Poivre FC de Penja est extrêmement grave. Des joueurs en temps normal, ne devraient pas monter sur la pelouse pour interrompre une rencontre. C’est une mauvaise publicité pour le Cameroun, et je condamne fermement cette attitude.
Une fois que j’ai dit cela, il convient maintenant de questionner les mobiles de la réaction de ces garçons, qui ne demandent qu’à avoir des Licences, comme tout le monde, pour jouer. On soigne un mal par la cause, et non par la conséquence. J’ai à ma disposition tous les documents qui attestent de ce que les dossiers de ces joueurs ont été transmis dans les délais. J’ai aussi la preuve des différentes requêtes des dirigeants de ce club à la ligue et la fédération, après que le club ait constaté sa non programmation pour le championnat régional, du fait que ses joueurs n’aient pas de Licences. Objectivement RIEN N’EXPLIQUE DONC L’INERTIE DE NOTRE FÉDÉRATION face à cette situation. S’il y a un problème avec ce club, qu’on le dise aux camerounais, et on avance.
Le Football est un facteur de cohésion sociale ; il doit unir les camerounais et non les diviser. Dans l’un des axes du projet de société de la nouvelle équipe de la Fédération que je soutiens d’ailleurs, il était prévu que l’administration de notre football soit modernisée. Sauf si je me trompe, la modernité c’est aussi la gestion fluide de ce type de dossier, avec la communication qui va avec. C’est une simple question d’honnêteté et de respect des engagements.
Ce qui se prépare à Njombé ce week-end, peut plonger cet arrondissement dans une sorte d’émeutes. Les jeunes sont déterminés à stopper tous les matchs programmés dans la localité, les forces de l’ordre sont déjà en alerte pour la riposte. Ce genre de situation n’honore pas notre football, et surtout les dirigeants actuels qui ont joué au plus haut niveau. J’invite donc les responsables de notre football, à prendre leurs responsabilités, car il y va de la paix et la stabilité de cet arrondissement ultra-sensible.