Jacob Zuma, l’ancien président de l’Afrique du Sud surnommé «Téflon» a été déclaré inéligible par la Cour constitutionnelle du pays. Cette décision marque la fin de sa tentative de retour en politique lors des élections générales du 29 mai 2024. Âgé de 82 ans, Zuma a longtemps été une figure controversée. Son parcours a été marqué par de nombreux scandales et un soutien populaire inébranlable, notamment dans son fief du KwaZulu-Natal.
Élu pour la première fois en 2009, Jacob Zuma a été contraint de démissionner en 2018 avant la fin de son deuxième mandat en raison de multiples accusations de corruption. Malgré cela, il avait décidé de se représenter aux élections législatives en tête de liste d’un nouveau parti d’opposition, uMkhonto weSizwe (MK.
Cependant, ses aspirations politiques ont été anéanties par la Cour constitutionnelle. Elle l’a déclaré inéligible en raison de sa condamnation à quinze mois de prison en 2021. Zuma avait refusé de témoigner devant une commission d’enquête sur la corruption qui gangrenait son administration. Cette condamnation avait déclenché des violences sans précédent en juillet 2021, faisant plus de 350 morts dans un contexte socio-économique déjà tendu.
Zuma a été au centre de nombreuses controverses tout au long de sa carrière. En 2022, un juge a publié un rapport accablant révélant son rôle central dans le pillage des caisses de l’État pendant ses neuf années au pouvoir. Bien qu’il soit souvent présenté comme «le roi des corrompus», il affirme être victime d’une injustice. Jusqu’à présent, il n’a pas été formellement accusé dans le cadre de ce rapport.
En plus de ses démêlés avec la justice pour corruption, Zuma a été impliqué dans une affaire de pots-de-vin avec le groupe français Thales, remontant à 1999. En 2006, il a été acquitté du viol de la fille séropositive d’un de ses anciens compagnons de lutte.