Dans la nuit de mardi à mercredi, une attaque violente a ciblé les bureaux de l'Agence nationale de sécurité du Tchad, suscitant l'indignation et l'inquiétude au sein du pays. Le gouvernement tchadien a rapporté que plusieurs personnes ont perdu la vie lors de cette attaque, attribuée à des militants du Parti Socialiste sans Frontières (PSF) menés par l'opposant Yaya Dillo.
Selon les informations communiquées par les autorités, l'attaque a été déclenchée suite à l'arrestation d'un membre du PSF, accusé de tentative d'assassinat contre le président de la Cour suprême. Cette situation aurait entraîné une réaction violente de la part des partisans de Yaya Dillo, conduisant à l'attaque des locaux de l'agence de renseignement.
Le gouvernement tchadien a affirmé que la situation était désormais sous contrôle, avec l'arrestation des auteurs présumés de l'attaque ou leur recherche en cours. Il a également souligné sa détermination à poursuivre en justice toute personne cherchant à perturber le processus démocratique en cours dans le pays.
Cette attaque survient à un moment crucial pour le Tchad, alors que le calendrier de l'élection présidentielle a été annoncé, avec le premier tour prévu pour le 6 mai. Tant le président actuel, Mahamat Idriss Déby Itno, que Yaya Dillo ont exprimé leur intention de se présenter à cette élection.
Mahamat Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir après la mort de son père, Idriss Déby Itno, avait promis de rendre le pouvoir aux civils en organisant des élections dans les 18 mois suivant sa prise de fonction. Cependant, l'échéance a été repoussée de deux ans, suscitant des inquiétudes quant à la stabilité politique et à l'avenir démocratique du pays.
Cette attaque souligne les tensions croissantes et les enjeux politiques majeurs auxquels le Tchad est confronté dans cette période de transition. Les observateurs craignent que la violence politique ne compromette davantage la stabilité et la démocratie du pays, déjà fragilisées par des décennies de régime autoritaire et de troubles internes.