Mariam Chabi Talata, vice-présidente du Bénin et membre du parti Union progressiste le renouveau, fait face à une plainte déposée devant la cour constitutionnelle. Cette plainte, émanant du parti politique Les Démocrates, l’accuse d’avoir violé la constitution en évoquant la possibilité d’un troisième mandat pour le président Patrice Talon.
Les accusations se basent sur des déclarations attribuées à la vice-présidente Talata lors d’une tournée gouvernementale. Selon ces déclarations, elle aurait mentionné la possibilité pour le président Talon de briguer un troisième mandat si les projets de développement en cours ne sont pas achevés avant la fin de son second mandat en 2026. Cette prise de position a été perçue par ses opposants comme une tentative de préparer le terrain pour une modification constitutionnelle, ce qui a suscité de vives réactions.
Les responsables du parti Les Démocrates ont rapidement saisi l’occasion pour déposer une plainte, affirmant que ces propos vont à l’encontre de la constitution béninoise, qui limite le nombre de mandats présidentiels à deux. La plainte a été officiellement déposée devant la cour constitutionnelle, mettant ainsi la vice-présidente sous les projecteurs judiciaires.
Cette situation soulève des questions sur le respect des dispositions constitutionnelles et sur la stabilité politique au Bénin. Le débat sur la limitation des mandats présidentiels est un sujet sensible dans de nombreux pays africains, où des tentatives de prolongation de mandats présidentiels ont souvent conduit à des tensions politiques et à des crises institutionnelles.