Le Général Louis Philippe Houndégnon a été arrêté il y a quelques heures. Ce haut gradé à la retraite serait inquiété suite à des critiques acerbes qu'il a formulées à propos du régime Talon.
Beaucoup de policiers ont manifesté leur colère suite à l'arrestation du général Houndégnon.
Pour éviter un conflit ou que la situation dégénère, l'inspecteur de police Damien Houndégnon frère du général arrêté, réagit et appelle tous les policiers au calme et à la sérénité.
Lire ci-dessous l'intégralité de son message
"Chers collègues frères et sœurs anciens policiers, anciens gendarmes et policiers républicains. En ma qualité d'Inspecteur de police ( bientôt 17 ans de service), je viens d'apprendre comme vous tous que le Général Sessi Louis Philippe Houndégnon a été arrêté par nos collègues certainement sur les instructions de la hiérarchie.
Je voudrais vous exhorter, vous tous à la sérénité et au calme car, en droit et dans les pratiques policières, on procède à l'arrestation d'une personne qui a commis une infraction à la loi pénale. Et les actes d'arrestation des personnes sont encadrés par la loi. Philippe Houndégnon ayant été mis arbitrairement à la retraite depuis février 2024, il a le droit, comme tout autre citoyen, d'opiner sur des questions politiques et d'apporter son expertise et son expérience à la bonne édification de notre pays le Bénin. Je n'en veux pour preuve que la brillante émission qu'il a animée sur la fusion Police- Gendarmerie au cours de laquelle il redonné de l'espoir à tous les fonctionnaires de police dont les carrières ont été brisées et gelées depuis plusieurs années.
Pour l'heure, nous ignorons les motifs de son arrestation mais cet acte de violence et de méchanceté gratuite vis-à-vis de quelqu'un qui a tant donné à la République donne à réfléchir. Pour rappel, c'est cet Homme élégant jusque dans l'âme qui a mis fin au grand banditisme qui secouait le Bénin (de 2004 à 2010 où il a été le commandant de l'unité d'élite Recherche Assistance Intervention Dissuasion RAID). Si les opinions constructives de cet homme sont devenues un crime de lèse-majesté, nous voici maintenant à un grand rendez-vous devant l'Histoire.
Je voudrais, chers collègues, vous rassurer que ses avocats, aussi bien au Bénin qu'à l'international se mobilisent déjà pour l'assister. Du reste, personne ne doit s'inquiéter car les jours à venir nous édifierons tous. Je vous remercie."