À son retour du 65e Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO à Abuja, le Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a été nommé Facilitateur de l’organisation pour les discussions avec les membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) : le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette mission le voit collaborer étroitement avec le Président togolais, Faure Gnassingbé, afin de renforcer les liens entre la CEDEAO et ces trois nations.
Le duo Faye-Gnassingbé a été désigné par les Chefs d’État de la CEDEAO pour engager des discussions avec les autorités militaires au pouvoir dans ces pays. Investi le 2 avril 2024, le nouveau président sénégalais a rapidement gagné la confiance des principaux dirigeants ouest-africains, notamment Bola Tinubu, Alassane Ouattara, Patrice Talon, et Embalo Sissoco. Ce mandat vient renforcer la position de Bassirou Diomaye Faye comme un acteur clé dans la diplomatie régionale.
Lors du sommet du 7 juillet à Abuja, le successeur de Macky Sall a été chargé, aux côtés de Faure Gnassingbé, de mener des discussions décisives avec l’AES, présidée par le Colonel Assimi Goïta, président de la transition au Mali. La mission principale de ces facilitateurs est de rétablir et de renforcer les relations entre la CEDEAO et l’AES, dans un contexte de tensions politiques et de velléités de départ de la CEDEAO de la part des pays de l’AES.
Bassirou Diomaye Faye a souligné, dans une déclaration vidéo publiée lundi, l’importance de cette mission. Il a rappelé les visites d’État qu’il a effectuées dans la sous-région, notamment dans les pays ayant exprimé des intentions de quitter la CEDEAO. Selon lui, ces démarches visent à raffermir les liens entre ces nations et la CEDEAO, ainsi qu’avec le Sénégal.