La Cote d’ivoire a réagi à son tour aux accusations du capitaine Ibrahim Traoré sur la déstabilisation du Burkina Faso. Lors d’un entretien accordé au media français Jeune Afrique, le ministre de la défense de la Cote d’Ivoire, Téné Birahima a vigoureusement rejeté les accusations du président du faso , les qualifiants d’insensé. « La Côte d’Ivoire n’a jamais cherché à déstabiliser le Burkina. Ça n’a pas de sens. Si la Côte d’Ivoire abritait un tel projet, ce serait des milliers et des milliers de Burkinabè qui se retrouveraient ici. Nous avons sollicité à plusieurs reprises nos collègues burkinabés et nous devions tenir une réunion en juillet 2023, mais elle a été annulée au dernier moment. Nous avons toujours demandé à ce que l’on mène des opérations communes afin de nettoyer le nord de la Côte d’Ivoire et le sud du Burkina Faso. Cela donnerait l’occasion à l’armée burkinabé de se concentrer sur d’autres de ses régions, dans l’Est ou dans le Nord. Nos appels sont en vain pour le moment, malheureusement ». a martelé le ministre de la défense.
Rappelons la tension entre certains pays de la CEDEAO et ceux de l’AES est croissante. Lors de son adresse aux forces vives de la nation ce 11 juillet, le capitaine Ibrahim Traoré a accusé les pays voisins notamment, la cote d’Ivoire et le Benin, d’abriter des centres d’Operations qui œuvreraient pour la déstabilisation de son pays le Burkina Faso. Le Capitaine Ibrahim Traoré a même affirmé, détenir les preuves de ses déclarations. Des accusations plusieurs fois portées également par le Niger contre le Benin.
La Tension entre ces pays s’est exacerbée depuis la menace d’intervention militaire brandit par la CEDEAO pour ramener le président Bazoum au pouvoir au Niger. Alors que certains pays étaient prêts à déployer leurs troupes pour cette intervention militaire, d’autres s’étaient opposés fermement. Une situation qui a amené au retrait de plusieurs pays de la CEDEAO, accélérant ainsi sa désintégration.