Ghana : une loi anti-LGBTQ divise

Ghana LGBT 770x470 1 Mardi, des Ghanéens se sont mobilisés dans les rues

Fri, 11 Oct 2024 Source: www.camerounweb.com

À Accra, la capitale du Ghana, l’adoption du projet de loi anti-LGBTQ continue de susciter des débats passionnés et des manifestations. Le mardi, des Ghanéens se sont mobilisés dans les rues pour appeler la plus haute juridiction du pays à accélérer l’examen de ce texte controversé. Leur objectif : faire pression pour que le projet de loi, approuvé par le Parlement le 28 février, soit rapidement soumis à la signature du président Nana Akufo-Addo.

Cette législation, qui prévoit une peine d’emprisonnement de trois ans pour les personnes s’identifiant comme LGBTQ, a soulevé de vives préoccupations quant à sa constitutionnalité. Deux plaintes ont été déposées pour tenter d’empêcher les législateurs d’envoyer le texte au président, arguant que le projet viole les droits fondamentaux garantis par la Constitution ghanéenne. La plus haute juridiction, qui a reporté sa décision le 17 juillet, a indiqué qu’elle statuerait une fois que la question de la constitutionnalité serait résolue.

L’approbation du président représente la dernière étape nécessaire pour que cette loi entre en vigueur. Cependant, il a la possibilité de la rejeter ou de la renvoyer au Conseil d’État pour un examen plus approfondi. Dans ce contexte tendu, les militants et les défenseurs des droits humains expriment leur inquiétude quant aux implications de cette législation sur la vie des personnes LGBTQ au Ghana, tout en appelant à un dialogue inclusif et respectueux des droits de tous.

Ainsi, les événements à Accra mettent en lumière les tensions persistantes autour des droits LGBTQ dans le pays, reflétant des opinions divisées au sein de la société ghanéenne sur la question. Le résultat de cette lutte juridique pourrait avoir des répercussions significatives non seulement pour les personnes concernées, mais aussi pour le paysage des droits humains au Ghana.

Source: www.camerounweb.com