Grève au Nigéria : Coupures d’électricité, fermetures d’écoles et d’aéroports

La crise économique au Nigeria atteint un point critique avec le déclenchement d’une grève illimitée, provoquant la fermeture des écoles, l’annulation des vols internes et des pannes d’électricité à travers le pays. À l’origine de ce mouvement, le refus du gouvernement d’augmenter le salaire minimum, fixé à 60 000 nairas (environ 41 euros) par mois, suscite la colère des travailleurs nigérians, mobilisés par les principaux syndicats, notamment le Congrès du travail du Nigeria (NLC) et le Congrès des syndicats (TUC).

Depuis l’accession au pouvoir du président Bola Ahmed Tinubu, il y a un an, les réformes économiques ont entraîné une hausse significative du coût de la vie, avec particulièrement la fin de la subvention des carburants et la libéralisation du contrôle des devises. Cette situation a conduit à une augmentation drastique des prix de l’essence et à une dépréciation du naira par rapport au dollar. Malgré les promesses de Tinubu quant aux retombées positives de ces réformes sur l’économie, la population ressent l’impact négatif sur son quotidien.

La capitale Abuja et la mégalopole de Lagos sont parmi les régions les plus touchées par la grève, avec la fermeture de bureaux gouvernementaux, de stations-service, de tribunaux et d’écoles. Les vols intérieurs sont annulés, tandis que l’aéroport de la ville est bloqué, exacerbant les tensions dans un pays déjà confronté à une crise économique et sociale profonde.

Outre la question du salaire minimum, les syndicats protestent également contre la hausse des prix de l’électricité, ce qui a entraîné des coupures de courant à l’échelle nationale. À Abuja, la présence militaire dans les rues témoigne de la tension palpable qui règne dans le pays.