Le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, franchit une étape décisive dans sa volonté de moderniser l’administration publique du pays. Lors du Conseil des ministres du jeudi 5 septembre 2024, il a confirmé la création de la Commission de Régulation des Dysfonctionnements (CRD), annoncée initialement le 11 juillet de cette même année. Cette initiative marque une volonté ferme de renforcer l’efficacité et la transparence au sein des institutions publiques burkinabées.
Rattachée à la présidence, la CRD a pour mission de traiter les cas de fautes professionnelles non sanctionnées, de sanctions disciplinaires non appliquées, ainsi que de dénonciations restées sans suite. Elle interviendra également face à l’inaction des administrations concernant les condamnations judiciaires non exécutées. En somme, cette commission vise à assurer le respect des règles et des décisions au sein de toutes les entités délivrant des services publics.
Le décret signé par Ibrahim Traoré le 27 août 2024 détaille l’étendue des compétences de cette nouvelle institution. Celle-ci aura autorité sur les administrations civiles, paramilitaires et militaires, mais également sur les structures parlementaires, les collectivités territoriales, les sociétés d’État, les établissements publics, ainsi que les associations reconnues d’utilité publique. Cette couverture large vise à garantir une cohérence et une rigueur dans l’ensemble des secteurs de la fonction publique.
À travers cette réforme, le gouvernement burkinabé affiche son engagement à corriger les dysfonctionnements qui minent l’efficacité de l’État. Cette mesure disciplinaire est perçue comme un signal fort de la détermination du président Traoré à améliorer la gouvernance et à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques du Burkina Faso.