Le Ghana en plus d’être formellement accusé d’abriter et de soigner les terroristes qui déstabilisent l’Afrique de l’Ouest, leur fournirait-il également de la ressource humaine? Selon l’agence de presse britannique Reuters les terroristes procèdent aux recrutements de combattants locaux dans la partie septentrionale du Ghana.
Aaron Atimpe, chercheur en prévention de l’extrémisme violent, dans l’un des articles de Reuters a déclaré que les assaillants qui traversaient le Ghana recrutaient au sein des communautés locales: «Il ne s’agit pas seulement d’une zone où ils peuvent se reposer et se ravitailler, mais aussi d’une zone où les gens sont radicalisés et recrutés ».
Les autorités du Ghana ont démenti cette information tout en réaffirmant leur engagement à lutter contre le terrorisme. Contrairement aux pays du sahel et à certains pays côtiers comme le Bénin, le Togo et la Côte d’Ivoire, le Ghana est relativement épargné par les assauts meurtriers des groupes armées terroristes. Un fonctionnaire du pays de Nana Akufo évoque un arrangement inexprimé entre ces groupes armés et les autorités du Ghana. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi les militants s’étaient abstenus jusqu’à présent d’attaquer des cibles ghanéennes, le fonctionnaire ghanéen a répondu : « Vous ne détruiriez pas l’endroit où vous dormez, n’est-ce pas ? », lit-on sur le site de Reuters.