Pour la première fois en trente ans, le Congrès national africain (ANC) a perdu sa majorité absolue au Parlement sud-africain. Selon les résultats consolidés annoncés dimanche par la commission électorale, l’ANC n’a obtenu que 159 sièges sur 400.
L’Alliance démocratique (DA), principal parti d’opposition, a remporté 87 sièges, tandis que le Mouvement pour le changement (MK), le nouveau parti populiste dirigé par l’ex-président Jacob Zuma, a obtenu 49 sièges, devenant ainsi la troisième force politique du pays. Malgré cette percée significative, Jacob Zuma a boycotté la cérémonie officielle de proclamation des résultats, en dénonçant des irrégularités dans le décompte des suffrages.
Le président Cyril Ramaphosa, présent lors de l’annonce près de Johannesburg, a salué cette élection comme une « victoire pour la démocratie ». Il a souligné que la campagne électorale, bien que parfois tendue et marquée par des divergences marquées, a démontré la vigueur de la démocratie sud-africaine. Ramaphosa a qualifié les élections de « libres, équitables, crédibles et pacifiques », ajoutant que les débats et la diversité des points de vue sont essentiels pour une démocratie robuste.
Alors que l’ANC envisage des discussions avec d’autres partis pour former un gouvernement de coalition, Ramaphosa a rappelé l’importance de surmonter les différences politiques pour le bien commun. Il a exhorté les partis à travailler ensemble, répondant ainsi aux attentes des citoyens qui demandent des actions concertées et efficaces de la part de leurs représentants élus.
Le porte-parole du MK, Nhlamulo Ndhlela, a justifié l’absence de Zuma en affirmant que leur présence à la cérémonie aurait signifié une approbation d’une déclaration qu’ils considèrent illégale. Ce boycott souligne les tensions persistantes et les accusations de fraude électorale qui planent sur ces élections.