Les dessous de l'arrestation de Kemi Seba à Paris

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Tue, 15 Oct 2024 Source: www.camerounweb.com

Le militant panafricaniste Kemi Seba a été arrêté lundi soir à Paris dans des circonstances qui soulèvent de nombreuses questions. L'activiste, connu pour ses positions critiques envers la politique française en Afrique, a été appréhendé par la police à sa sortie d'un restaurant parisien.

Selon les premières informations, Kemi Seba serait entré sur le territoire français avec un passeport diplomatique nigérien, en provenance d'Espagne. Il était accompagné de son proche collaborateur, Cyrille Kamdem, au moment de son interpellation. Les autorités lui reprocheraient une entrée illégale sur le territoire français, bien que ni le ministère de l'Intérieur ni la Police nationale n'aient encore fait de déclaration officielle sur les motifs de cette arrestation.

Cette interpellation intervient dans un contexte déjà tendu entre Kemi Seba et les autorités françaises. Plus tôt cette année, le militant a été déchu de sa nationalité française, une décision justifiée par Paris comme une réponse à ses activités jugées préjudiciables aux intérêts français en Afrique. La tension s'est encore accrue lorsque Kemi Seba a brûlé son passeport français en direct lors d'une conférence en banlieue parisienne, un geste symbolique fort qui a marqué une nouvelle escalade dans son opposition à la politique française.

Le statut diplomatique de Kemi Seba, lié à son passeport nigérien, ajoute une dimension complexe à cette affaire. Cette arrestation soulève des questions sur les implications diplomatiques potentielles et sur le respect des conventions internationales concernant les détenteurs de passeports diplomatiques.

La communauté panafricaniste et les sympathisants de Kemi Seba ont rapidement réagi à cette nouvelle, exprimant leur inquiétude et appelant à sa libération immédiate. Certains y voient une tentative de museler une voix critique influente, tandis que d'autres s'interrogent sur la légalité de cette interpellation.

Cette affaire risque d'alimenter davantage les débats sur les relations entre la France et ses anciennes colonies africaines, ainsi que sur la liberté d'expression des activistes critiques envers la politique française en Afrique.

Source: www.camerounweb.com