Face à l’intensification des attaques terroristes au Mali, le Premier ministre Choguel Maiga a rejeté catégoriquement l’idée de négocier avec les groupes rebelles. Cette position ferme, annoncée lors de la commémoration du quatrième anniversaire du coup d’État de 2020, marque une volonté claire de défendre la souveraineté et la dignité du Mali.
Le Premier ministre a exprimé son refus de revivre les humiliations subies par le peuple malien au cours des 30 dernières années. « Nous n’accepterons jamais de subir encore l’humiliation que notre peuple a subi pendant 30 ans », a-t-il affirmé, insistant sur l’intransigeance de son gouvernement face aux actes terroristes. Il a pris pour exemple la récente attaque contre un bateau à Tombouctou, déclarant qu’il est impensable de dialoguer avec ceux qui commettent de tels actes de violence contre leurs propres concitoyens.
Maiga a souligné que la justice malienne reste ouverte aux repentis. Il a invité les terroristes à se rendre à la justice s’ils souhaitent négocier, rappelant que « les Maliens peuvent pardonner », mais uniquement si les coupables se soumettent d’abord à l’autorité judiciaire.
Cette déclaration intervient dans un contexte où le président du Haut Conseil islamique du Mali (HCIM), Chérif Ousmane Madani Haïdara, avait récemment appelé à engager le dialogue avec tous les groupes armés, y compris les jihadistes. Haïdara avait proposé cette approche conciliatrice lors d’une rencontre avec les autorités, espérant une résolution pacifique du conflit.