Il s'agit d'une visite qui est passée presque’ inaperçue
Il s'agit d'une visite qui est passée presque’ inaperçue, car elle s’est déroulée dans la plus grande discrétion. Le directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Nicolas Lerner, s’est rendu en Côte d’Ivoire il y a quelques jours. Selon des sources, le service de renseignement français cherche à faire de la Côte d'Ivoire son pôle régional de lutte contre le terrorisme, en y déployant certains de ses moyens matériels pour soutenir les forces ivoiriennes. Ceci inclut également, le renseignement.
À cette occasion, lors de la visite du directeur général de la DGSE à Abidjan, les contours de cette nouvelle coopération ont été abordés. Une rencontre a eu lieu entre lui et plusieurs personnalités, notamment le préfet Vassiriki Traoré, le coordinateur national du renseignement (CNR), basé à la présidence. Des réunions stratégiques ont eu lieu avec divers services de sécurité, y compris le Centre de renseignement opérationnel antiterroriste (CROAT), placé sous la tutelle directe de Téné Birahima Ouattara, ministre de la Défense.
Cette nouvelle coopération entre la Côte d’Ivoire et la DGSE pourrait, une fois de plus, exacerber les tensions régionales déjà existantes, d’autant plus que les agents de la DGSE sont souvent accusés, dans les pays du Sahel, tels que le Burkina Faso, d’espionnage et de velléités déstabilisatrices. Quatre de ces agents ont récemment été libérés après une année de détention au Burkina Faso, grâce à l’intervention du Maroc.
Les autorités ivoiriennes sont également accusées par le Burkina Faso d’avoir mis en place des centres d’opération pour soutenir les terroristes et déstabiliser le pays des Hommes intègres. Dans la même veine, il convient de noter que le président Alassane Ouattara a annoncé la restitution des bases françaises aux forces ivoiriennes.