La CEDEAO est malade. Il faut le reconnaitre. Elle souffre de plusieurs maux que seule la vérité et des réformes en profondeur peuvent guérir. Le député sénégalais Guy Marius SAGNA, encore appelé le Baobab par ses partisans, a pris la décision ferme de bombarder le parlement de la CEDEAO avec des vérités crues. Dans cette profonde crise que traverse la CEDEAO, Guy Marius Sagna secoue le parlement de l’institution avec ses déclarations fortes et son franc-parler.
Doté d’une intrépidité, Guy Marius Sagna est devenu la figure de proue de la société civile au Sénégal.
Son engagement ne respecte aucune ligne de démarcation qui pourrait exister entre politique et société civile. Tantôt aux fronts pour des raisons économiques et sociales, tantôt pour des raisons politiques et judiciaires, l’homme a plusieurs casquettes qu’il porte et assume fièrement. Guy Marius SAGNA mène depuis plusieurs années, un combat pour la souveraineté des peuples. Natif de Ziguinchor, il a d’ailleurs mis en place un mouvement dénommé FRAPP- France Dégage. Avec la naissance de ce Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine Frapp qu’il dirige, Guy Marius Sagna se positionne comme un défenseur de la liberté africaine. Ces prises de position intransigeante lui ont valu de nombreux allez et retour en prison où il est jugé d’habitude pour troubles à l’ordre public, car il organisait des manifestations interdites dans le pays et n’hésitait pas à tenir tête aux forces de l’ordre.
Depuis 2012, il est député à l’Assemblée nationale sous la bannière du Pastef, le parti d’Ousmane Sonko et de Bassirou Diomaye Faye, l’actuel président du pays. Il ne recule visiblement pas devant l’adversité. Et, c’est cet état d’esprit que le député fait montre de nouveau au parlement de la CEDEAO.
Notons qu’il a déjà été menacé d’une procédure de vote de pétition pour son changement par son pays au sein du parlement de la CEDEAO. À l’approche du 50e anniversaire de la CEDEAO, les interventions de Guy Marius Sagna agissent comme un électrochoc, forçant l’organisation à se confronter à ses échecs et à envisager une refonte en profondeur. Que l’on approuve ou non ses méthodes, force est de constater que le député sénégalais a réussi à mettre le doigt sur les maux qui rongent l’institution et à lancer un débat crucial sur son avenir. Chez les analystes, Guy Marius Sagna est perçu comme la nouvelle voix des sans voix au niveau de l’institution sous-régionale de plus en plus critiquée.