L’ancien conseiller Robert Bourgi a levé le voile sur un aspect peu connu de la politique française : selon ses révélations, les anciens présidents François Mitterrand et Jacques Chirac auraient eu recours aux services de marabouts africains lors de leurs campagnes électorales. Dans une interview télévisée sur « Média », Bourgi a partagé des anecdotes surprenantes, détaillées dans son livre Ils savent que je sais tout, où il explore les liens entre dirigeants français et chefs d’État africains.
D’après Bourgi, les présidents Mitterrand et Chirac sollicitaient des marabouts, principalement maliens, pour obtenir des prédictions ou des « bénédictions » à des moments critiques de la vie politique française. Il affirme que ces pratiques occultes étaient souvent organisées par des dirigeants africains influents, comme l’ancien président gabonais Omar Bongo et le Burkinabè Blaise Compaoré, qui envoyaient ces conseillers spirituels en France.
Un épisode marquant remonte à l’élection présidentielle de 1988 : un marabout africain, envoyé par des soutiens de Chirac, a été installé dans un hôtel proche du ministère de l’Intérieur. Ce dernier, malgré des sondages favorables, aurait prédit l’échec de Chirac au premier tour. La suite des événements a validé cette prédiction, confirmant selon Bourgi l’influence des pratiques mystiques dans les campagnes électorales.
En 1995, un autre marabout aurait été dépêché pour soutenir Chirac. Alors que les sondages lui accordaient seulement 14 % des intentions de vote, ce dernier aurait prédit sa victoire. Chirac a finalement devancé Édouard Balladur au premier tour et remporté le second tour avec 52,6 % des suffrages.
Ces révélations de Robert Bourgi soulèvent des questions sur l’influence des pratiques spirituelles dans les relations franco-africaines et l’impact de l’invisible dans la sphère politique française.