En RDC, 25 militaires congolais ont été condamnés à mort pour « fuite devant l’ennemi » lors des récents combats contre les rebelles du M23. Le verdict a été rendu à l’issue d’un procès expéditif d’une journée, selon l’un des avocats des accusés.
Les condamnés, tous engagés dans les combats contre le M23, ont été jugés par le tribunal militaire de garnison de Butembo en audience foraine près de la ligne de front, dans le village d’Alimbongo, au Nord-Kivu. Le procès en « flagrance » a vu la comparution de 31 prévenus, incluant 27 militaires et quatre femmes civiles, épouses de militaires.
Le M23, soutenu par l’armée rwandaise, a pris le contrôle de vastes zones de la province du Nord-Kivu, provoquant une inquiétude croissante quant à la capacité de l’armée congolaise à contenir cette rébellion. Cette situation a alimenté les soupçons d’infiltration au sein des forces de sécurité.
Depuis le début de la rébellion, plusieurs membres des forces armées, ainsi que des personnalités politiques et économiques de l’est du pays, ont été arrêtés pour « complicité avec l’ennemi ». Cette rébellion du M23, qui a resurgi après plusieurs années de calme relatif, représente une menace significative pour la stabilité de la région et met en lumière les défis sécuritaires persistants auxquels la RDC est confrontée.
Le procès rapide et les sentences sévères visent à envoyer un message fort contre la désertion et la complicité perçue, mais ils soulèvent également des questions sur les droits des accusés et la justice militaire dans des situations de crise. La situation reste tendue, avec des appels à une meilleure stratégie militaire et à une coopération internationale renforcée pour faire face à la menace du M23 et assurer la sécurité dans l’est de la RDC.