La justice sénégalaise est inadaptée à bien des égards
Au Sénégal, le dialogue national sur la réforme et la modernisation de la justice démarré depuis le 28 mai 2024, sur ordre du président Bassirou Diomaye Faye , a pris fin ce 04 juin, sur une dizaine de recommandations. Ces assises ont notamment préconisé une rupture avec le système judiciaire actuel hérité de l'ex-puissance coloniale pour qu'il soit le reflet des valeurs propres et plus souveraine. Elles ont également recommandé la mise en place d’une Cour constitutionnelle en lieu et place du Conseil constitutionnel, la révision du code pénal, du code de la famille, la limitation des pouvoirs du procureur entre autres. « La justice sénégalaise est inadaptée à bien des égards, inopérante dans d'autres, trop répressive ou inefficace » a indiqué le rapporteur.
Ce dialogue national sur la reforme de la justice voulu par le président Bassirou Diomaye Faye, a été l’occasion d’examiner des sujets essentiels comme le statut des magistrats, le rôle du Conseil supérieur de la magistrature, les conditions de détention en prison et la réhabilitation des jeunes délinquants. Cette initiative vise à moderniser les infrastructures judiciaires et à garantir une meilleure prise en charge des détenus, notamment en matière de réinsertion sociale.
Rappelons que le président, son Premier ministre Ousmane Sonko et un certain nombre de cadres de leur parti ont été emprisonnés sous le régime de l'ex-chef de l'Etat Macky Sall et n'ont eu de cesse de dénoncer ces trois dernières années une instrumentalisation de la justice.
Dès son investiture le 2 avril 2024, Bassirou Diomaye Faye avait exprimé sa volonté de transformer la justice sénégalaise en une institution indépendante, équitable et impartiale dans toutes ses missions.
