La présidente Samia Suluhu Hassan
La présidente Samia Suluhu Hassan se présente aujourd’hui à une élection présidentielle largement dépouillée de toute concurrence sérieuse, après une vaste opération politique et judiciaire qui a vu les principaux ténors de l’opposition disqualifiés, arrêtés ou poursuivis.
Selon des médias et organisations de défense des droits humains, les autorités ont multiplié les mesures visant à neutraliser la contestation : interdiction de rassemblements, restrictions des médias, détentions de responsables et injonctions judiciaires contre des partis majeurs : un contexte que Human Rights Watch et Amnesty International qualifient d’« intensification de la répression » à la veille du scrutin.
Des sources internationales et agences de presse rapportent que l’accès à certaines plateformes de communication a été restreint et que des manifestations ont été interdites, limitant ainsi la capacité des opposants à s’organiser et à informer l’opinion.
Des cadres de l’opposition affirment en outre que des poursuites, parfois pour des chefs graves comme la « trahison », ont été engagées contre des leaders emblématiques, privant le pays d’un débat électoral pluraliste.