Tragédie au Mali : des frappes de drone font au moins 20 victimes civiles, dont 10 enfants

Une nouvelle tragédie a frappé le nord du Mali ce dimanche, lorsque des frappes de drone ont causé la mort d'au moins 20 civils, dont 10 enfants, selon diverses sources concordantes. Ces attaques surviennent dans la région de Tinzaouatène, près de la frontière algérienne, une zone déjà meurtrie par de récents affrontements entre l'armée malienne, ses alliés russes, et les groupes séparatistes et jihadistes.

Selon un communiqué des séparatistes, "l'armée de la junte malienne et les mercenaires russes du groupe Wagner (...) ont exécuté plusieurs frappes de drone venu du Burkina Faso". Le porte-parole des séparatistes, Mohamed Elmaouloud Ramadane, a déclaré que les frappes ont d'abord ciblé une pharmacie, puis visé des attroupements humains près des premiers dégâts. Le bilan provisoire fait état de 21 civils tués, dont 11 enfants, ainsi que de nombreux blessés et d'importants dégâts matériels.

Un responsable d'une ONG locale a confirmé qu'au moins 20 civils, dont des enfants, ont perdu la vie dans ces attaques, ajoutant que certains civils sont toujours portés disparus.

Cette tragédie intervient dans un contexte de tensions accrues dans la région. Fin juillet, les séparatistes et les jihadistes avaient revendiqué une victoire significative contre le groupe Wagner et l'armée malienne à Tinzaouatène même, infligeant de lourdes pertes à leurs adversaires. L'armée malienne avait alors riposté par des frappes de drone qui avaient déjà fait plusieurs victimes civiles.

Ces événements s'inscrivent dans une dynamique plus large de conflit dans le nord du Mali. Depuis 2023, l'armée malienne a repris le contrôle de plusieurs localités aux groupes armés séparatistes, notamment Kidal, considérée comme un bastion de la revendication indépendantiste et un enjeu majeur pour la souveraineté de l'État central.

Cette nouvelle attaque soulève des questions cruciales sur la protection des civils dans les zones de conflit et sur les méthodes employées dans la lutte contre l'insurrection au Mali. Elle risque également d'exacerber les tensions déjà vives entre les différents acteurs du conflit dans cette région instable du Sahel.